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La patronne du Front national et son compagnon Louis Aliot ont été récusés dans leur procès pour diffamation contre le site d’information Mediapart.
Alors que le site d’information Mediapart avait sorti un article jugé diffamatoire, la patronne du parti d’extrême droite avait porté plainte. D’après les informations relayées par Libération ce jeudi 13 novembre 2014, "Marine Le Pen et son compagnon Louis Aliot, vice-président du Front national, ont perdu jeudi le procès en diffamation qu’ils avaient intenté au site d’information Mediapart, qui avait accusé la présidente du FN de "conflit d’intérêts" au Parlement européen."
Dans son article sorti le 18 juillet 2013, le site d’information Mediapart reprochait à Marine Le Pen un "conflit d’intérêts" dans la mesure où elle aurait utilisé son enveloppe d’eurodéputée pour payer le salaire de Louis Aliot et Florian Philippot en transgressant le règlement du Parlement européen. Marine Le Pen avait démenti ces accusations proférées à son encontre et avait répondu qu’"aucune situation de conflit d’intérêts n’existe dans les contrats la liant à ses assistants parlementaires" et avait attaqué en diffamation, tout comme Louis Aliot.
Le tribunal correctionnel de Paris a enlevé toute poursuite à l’égard du fondateur de Mediapart, Edwy Plenel. Selon les juges, Marine Le Pen, qui avait poursuivi un particulier pour diffamation, a pointé le mauvais texte, et aurait dû poursuivre un citoyen chargé d’un mandat public. Uniquement le titre de l’article, "Marine Le Pen en plein conflit d’intérêts au Parlement européen", était concerné par les poursuites. Parce qu’il n’y était pas identifiable, l’action de Louis Aliot a été révélée inacceptable.