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Les lycéens ne relâchent pas. Ils n’entendent pas laisser passer la mort de Rémi Fraisse.
Selon Libération, les entrées d’une vingtaine de lycées parisiens étaient perturbées vendredi matin par des manifestants appelant à les bloquer. Le rectorat de Paris explique que leur but était d’appeler à protester contre la mort de Rémi Fraisse, jeune militant écologiste tué à Sivens.
"Une vingtaine de lycées sont bloqués, dont trois totalement ", a déclaré une porte-parole du rectorat de Paris. Sur les autres établissements, "on a des barrages filtrants avec différents types de mobilisations, certaines très légères et d’autres plus importantes ", ajoute le Rectorat.
Selon une source policière, la journée d’appel aux blocages d’aujourd’hui, sous la pluie, semble beaucoup moins mobilisatrice que la veille. Hier, 29 établissements ont été touchés dont 15 totalement bloqués.
Près de la place de la Nation, dans le sud-est de Paris, le lycée Dorian était bloqué à deux entrées sur trois. Une grande partie des élèves a pu accéder à l’enceinte par une entrée annexe, a constaté une journaliste de l’AFP.
Au lycée Arago, les élèves ont entassé des poubelles devant les portails, faisant en sorte de laisser un passage au niveau de la porte principale, devant laquelle une cinquantaine d’élèves sont rassemblés.
"La police réprime, la police assassine" scandent les lycéens#AFPpic.twitter.com/fzNKZIPVt5 — Marie Giffard (@mariegiffard) 7 Novembre 2014
S’exprimant sur i-Télé, la ministre de l’Education nationale Najat Vallaud-Belkacem a dit comprendre "l’émotion sincère qui est la leur face à cette tragédie ", tout en appelant au calme. "Je demande à ce qu’il n’y ait ni violence ni débordement car ce serait faire injure à la mémoire de Rémi Fraisse ", a-t-elle ajouté.