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Au cours d’une interview accordée à BFM Business, le vice-président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, a annoncé ce vendredi une semaine de mobilisation des chefs d’entreprises à partir du 1er décembre.
Dans son annonce de ce vendredi, le vice-président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux a annoncé la tenue d’une semaine de mobilisation des chefs d’entreprises à partir du 1er décembre. "On va simplement manifester sous diverses formes. Il y aura des réunions, il y aura des témoignages, certains descendront peut-être dans la rue (pour dire) le ras-le-bol et la souffrance des patrons français", a-t-il indiqué dans des propos rapportés par Libération.
Lors de cette forte mobilisation, les chefs d’entreprise veulent mettre l’accent sur différents points gouvernementaux qui indignent dont le compte pénibilité, le temps partiel de 24 heures minimum par semaine, l’obligation d’informer les salariés de la cession de l’entreprise dans les PME, la fiscalité sur les dividendes, etc. Selon les précisions apportées par Le Figaro, la manifestation devrait débuter ce lundi 1er décembre par une conférence de presse commune.
Les modes de protestation prendront ensuite différentes formes en fonction de chaque organisation. La CGPME, par exemple, envisage d’appeler les petits patrons à une descente dans la rue le 1er décembre, pour deux manifestations nationales (une à Paris, et l’autre à Toulouse). Le thème abordé sera axé sur "Arrêter de cadenasser l’entreprise". La CGPME considère qu’avec ces actions, ils pourront "soulever un peu le couvercle sur le chaudron" et "tenir les troupes". Toutefois, la mobilisation vise aussi à secouer les pouvoirs publics et obtenir des avancées concrètes sur les différents sujets.
Du côté du Medef, le mouvement aura un caractère plus institutionnel comme des témoignages de chefs d’entreprise ou des lettres aux pouvoirs publics sachant que "Pierre Gattaz ne voudrait pas voir ses adhérents battre le pavé". Toutefois, les actions de la CGPME et du Medef pourraient se rallier.
Notons que la dernière mobilisation d’envergure du patronat a eu lieu il y a tout juste un an. Le 8 octobre 2013, le Medef et la CGPME avaient organisé un meeting commun à Lyon. Les fameux cartons jaunes brandis par les chefs d’entreprise présents sont restés depuis très célèbres. Bien que la grogne n’avait pas du tout plu à l’exécutif, elle lui a permis de prendre conscience de l’utilité de baisser encore plus les charges des entreprises, après le premier geste du CICE, voté fin 2012. Le 31 décembre 2013, François Hollande a alors annoncé le pacte de responsabilité, synonyme de 41 milliards de baisse de prélèvements (CICE inclus) d’ici à 2017 pour les entreprises.