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Christian Eckert, secrétaire d’état au budget, annonce que la France pourrait interdire l’achat de cigarettes en ligne. Tout contrevenant pourrait se voir infliger des sanctions.
L’atmosphère est très tendue du côté des débitants de tabac. Dans le cadre du nouveau plan de lutte contre la cigarette, les autorités ont annoncé l’introduction du paquet de cigarettes neutre (sans logo), la hausse probable des prix des cigarettes en janvier prochain, et la flambée des taxes sur les cigarillos. Dans une interview spéciale au Figaro, Christian Eckert, le ministre de tutelle a évoqué ces mesures et a annoncé une nouvelle règle.
Questionné sur les complaintes des buralistes, le secrétaire d’état au budget met surtout en exergue que la question du tabac n’est pas seulement une question d’intérêt financier mais également de santé. Il déclare notamment, « nous entendons toutefois les interrogations et les inquiétudes chez les buralistes et serons attentifs aux modalités de mise en œuvre. Je rappelle que le troisième contrat d’avenir prévoit toute une série de mesures favorables aux buralistes. ». Lui de rappeler que la dépendance au tabac se fait de moins en moins sévère, comme le montre le succès du compte bancaire « Nickel ».
Concernant une possible augmentation du prix des cigarettes, Christian Eckert se veut ferme. "Je ne m’engagerai pas dans un moratoire sur le prix. Certains sont favorables à des hausses massives et brutales. Cela n’est pas mon cas. Les augmentations de prix ont un effet sur la diminution de la consommation, ce qui est positif, mais aussi sur l’augmentation des achats transfrontaliers voire sur les marchés parallèles. Nous assistons également à la hausse du marché des cigarettes électroniques. Aujourd’hui, la hausse de la fiscalité du tabac ne rapporte pas plus au budget de l’état. Nous sommes dans une phase de stabilisation.", a-t-il souligné
Pour ce qui est du phénomène de différence de prix interfrontaliers ainsi que la croissance d’achats sur Internet, Christian Eckert propose une solution radicale. « La vente de tabac sur Internet est déjà interdite. Nous allons aller plus loin et interdire les achats en ligne dans les semaines qui viennent, en assortissant cette interdiction de sanctions pour les acheteurs. Les textes européens prévoient que les vendeurs s’enregistrent dans chaque pays, ce qui nous permet de mieux les connaître. Nous travaillerons ensuite avec les distributeurs afin de connaître leur destinataires. Nous utiliserons toute une gamme de sanctions pénales et durcirons celles qui existent : amende, confiscation de la marchandise, recouvrement de droits… », indique-t-il clairement.