Crédit SIPA
Réunion au sommet aujourd’hui, Place Beauvau, pour les six premiers flics d’Europe. Les Etats-Unis, le Canada, la Turquie sont également représentés, à la demande de Bernard Cazeneuve.
Au menu, deux sujets prioritaires : la lutte contre le terrorisme et la question des migrations en Méditerranée. Cela ne concerne que six pays de l’Union européenne, mais ces pays ont l’habitude de se rencontrer pour formuler ensuite des propositions à l’Union.
A propos des propositions en matière de terrorisme, Cazeneuve soutient qu’« il est impératif que nos polices partagent encore mieux leurs renseignements pour démanteler les filières terroristes ».
« Il faut aller plus loin », porsuit Cazeneuve, « en se dotant d’outils communs comme le PNR européen [données des dossiers passagers, NDR], permettant de mieux suivre le parcours des terroristes dans l’espace Schengen pour mieux les neutraliser ».
L’UE ne semble pas très favorable à ce projet mais le ministre de l’Intérieur insiste : « Tous les Etats membres soutiennent déjà cette initiative et nous devons maintenant convaincre le Parlement Européen, qui est codécideur. Je souhaite aussi des contrôles renforcés aux frontières sur certaines provenances et destinations ».
Les relations avec la Turquie, pays de transit des candidats au jihad, sont aujourd’hui des « relations de confiance. Mais cette confiance peut être chaque jour approfondie », affirme Bernard Cazeneuve.
Si bloquer un site va désormais être possible en France, « plusieurs pays européens sont dans la même démarche que nous pour lutter contre la propagande terroriste sur le Net. Nous avons engagé cette réflexion avec les grands opérateurs internet qui nous ont fait part de leur volonté de procéder eux-mêmes à cette régulation », conclut Cazeneuve.