Illustration - France - Produits de consommation - Taxe rose / Crédit SIPA - OJO Images / Rex Featur/REX
L’égalité des sexes est encore un sujet à controverse. Une enquête vient de révéler que les femmes paient plus chers leurs produits que les hommes.
Les françaises paient-elles des biens de consommation plus chers pour la simple raison qu’elles sont des femmes ? C’est ce que Le Parisien affirme dans ses colonnes en rapportant une enquête réalisée par le collectif Georgette Sand qui dénonce une "taxe invisible" appliquée pour les produits féminins. Shampooing, déodorant, rasoir… D’après l’enquête, certains produits sont plus chers lorsqu’ils sont destinés aux femmes.
Le collectif a révélé cette inégalité en photographiant et en comparant des dizaines de produits de consommation courante "sexués", rapporte 20 Minutes. "On s’est rendu compte que sur des produits de la consommation quotidienne, les femmes étaient systématiquement taxées", déclare Gaëlle Couraud, du collectif féministe Georgette Sand. Elle cite l’exemple des rasoirs, que les femmes payent 0,8 centime de plus que les hommes, mais pour seulement 5 rasoirs lorsque le paquet dédié aux hommes en contient 10.
Pour aller plus loin, Georgette Sand a lancé une pétition ("Stop aux produits plus chers pour les femmes") via le site Change.org, qui cible une enseigne de grande distribution. "Nous demandons à Monoprix d’égaliser ses tarifs pour ses propres produits et pour les autres marques distribuées et de préciser sur les étiquettes le prix de la déclinaison masculine ou féminine du produit lorsque les rayons femmes/hommes sont différenciés". A ce jour, cette pétition a rassemblé près de 20 000 signatures. Monoprix, de son côté, réfute toute "discrimination dans les prix des produits proposés à ses client(e)s", dans un communiqué publié sur la même plateforme que la pétition.
La secrétaire d’Etat aux Droits des femmes, Pascale Boistard, a réagi en publiant sur Twitter une photo comparant les prix de ces fameux lots de rasoirs, accompagnée du message : "Moi aussi j’y pense en me rasant". Elle a en outre annoncé s’être saisie du dossier et a relayé cette "injustice" à Emmanuel Macron, le ministre de l’Economie qui a lancé lundi une enquête sur ces écarts tarifaires.
.@Georgette_Sand Moi aussi, j’y pense en me rasant :-) #womentax pic.twitter.com/OCauI9iV2w
— Pascale Boistard (@Pascaleboistard) 28 Octobre 2014