Si le passage à l’heure d’hiver fait gagner une heure de sommeil, sachez que cette période correspond également à un pic de mortalité.
La nuit du samedi à dimanche 26 octobre, la France est passée à l’heure d’hiver. Au-delà des réveils en panique, ce changement d’heure peut avoir des conséquences bien plus graves. On n’y pense pas mais la Sécurité routière est là pour nous le rappeler. "Chaque année, au moment du passage à l’heure d’hiver, est enregistré un pic d’accidentalité et de mortalité sur la route dont les piétons sont les premières victimes", rappelle l’organisme dans un communiqué, rapporté par 20 Minutes.
Selon l’organisme, à l’aube entre 8 heures et 10 heures et au crépuscule entre 17 heures et 21 heures, il faut redoubler de prudence. L’heure d’hiver accroît en effet la période d’obscurité à ces heures de pointe, des heures auxquelles les usagers de la route sont les plus nombreux et les plus fatigués. Selon l’Observatoire interministériel de la sécurité routière (ONISR), le sur-risque, lié au passage à l’heure d’hiver et à la faible luminosité, entre novembre et janvier, engendre une vingtaine de personnes tuées supplémentaires par mois.
"Une vingtaine de piétons est tuée en plus sur cette période chaque année", atteste Sophie Fégueux, conseillère santé du délégué interministériel à la Sécurité routière. Ainsi entre novembre 2012 et janvier 2013, 162 piétons sont décédés, soit en trois mois, 34,12% de la mortalité routière annuelle.
La Sécurité routière appelle ainsi à la prudence et recommande aux piétons d’utiliser des vêtements clairs, mieux les habits assortis de bandes rétroréfléchissantes, s’ils se déplacent à pied près des routes durant ces heures. Les automobilistes sont quant à eux priés de redoubler de vigilance le soir, et de se méfier particulièrement des "trous noirs", ces passages d’une zone éclairée à un espace plus sombre, d’où un piéton peut surgir. Pour les cyclistes, le gilet de sécurité est fortement préconisé.