Décapité en Algérie en septembre dernier, Hervé Gourdel a été fait chevalier de la Légion d’honneur, à titre posthume. Une nomination relevant des prérogatives du Premier ministre.
Enlevé le 21 septembre dernier à une centaine de kilomètres à l’est d’Alger, Hervé Gourdel, guide de haute montagne et photographe de 55 ans, a été décapité trois jours après son rapt. Un enlèvement et une décapitation revendiqués par le groupe islamiste Jund al-Khilafa ("Les soldats du califat"). Depuis, des investigations ont été lancées en Algérie sur ce crime qui a suscité l’indignation.
La dernière parution du Journal officiel, le jeudi 29 octobre, annonce le décret selon lequel Hervé Gourdel a été fait chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume. Comme le rapporte l’AFP, cette nomination à titre posthume relève des prérogatives du premier ministre qui est autorisé, par délégation du président de la République, grand maître de l’ordre national de la Légion d’honneur, "à nommer ou à promouvoir dans l’ordre, dans un délai d’un an, les personnes tuées ou blessées dans l’accomplissement de leur devoir et qui sont reconnues dignes de recevoir cette distinction".
Concernant la poursuite des enquêtes, une information judiciaire - obligatoire en matière criminelle - a été ouverte par le parquet de Paris pour "enlèvement et séquestration en bande organisée suivis de la mort, en relation avec une entreprise terroriste" et "assassinat en bande organisée en lien avec une entreprise terroriste". Cette enquête judiciaire s’ajoute à celle qui est diligentée par la justice algérienne qui a lancé des poursuites contre quinze personnes - en fuite - du groupe islamiste Jund al-Khilafa.