Deux militantes des Femen ont interpellé François Hollande, seins nus comme à leur habitude. Elles voulaient attirer son attention sur les poursuites visant deux membres de l’organisation féministe.
L’audace et la détermination des Femen ont surpris le GSPR (Groupe de sécurité de la présidence de la République), commente Le Parisien aujourd’hui. Le président allait s’exprimer face aux caméras de télévision sur la mort d’un opposant au projet de barrage de Sivens, quand il s’est fait apostropher par deux militantes de l’organisation féministe Femen, seins nus comme à leur habitude.
Le coup d’éclat s’est déroulé Passage Molière, voie d’accès à la Maison de la Poésie, dans le IIIe arrondissement de Paris. Il ne devait y avoir en principe que des journalistes dans cette ruelle mais une Femen s’est fait passer pour une étudiante en journalisme afin d’interpeller le chef de l’Etat sur les poursuites judiciaires pour « exhibitionnisme » qui visent deux membres de l’organisation.
Elle a continué à interroger le président, alors que la sécurité l’écartait :
« Est-ce que je suis une malade mentale ou une féministe M. le Président ? ». L’incident semblait clos lorsqu’une seconde militante est arrivée par une porte dérobée et a lancé : « Nous ne sommes pas des exhibitionnistes, c’est un acte politique ». Réponse de François Hollande : « Je vous ai compris ».
Cette intrusion de protestataires dans le premier cercle du président de la République va certainement relancer le débat sur la sécurité du chef des Armées.