Suite à la mort de Rémi Fraisse tué dimanche sur le site du barrage contesté de Sivens (Tarn), les personnalités politiques réagissent. Pour Cazaneuve, il s’agit d’un "engrenage funeste".
Après les nombreuses manifestations en hommage à Rémi Fraisse, le militant contre le barrage de Sivens tué ce dimanche, les réactions s’amplifient du côté des responsables étatiques. Outre la déclaration du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, ce mardi matin, de nombreux hommes et femmes politiques ont donné leur avis sur la situation.
Pour la députée écologiste Cécile Duflot sur le récit de 20 Minutes, "c’est un drame absolu, c’est aussi un scandale" en s’adressant au gouvernement. "Depuis 48h aucun membre de ce gouvernement, qui avait théoriquement fait de la jeunesse une priorité, ne s’est exprimé pour présenter ses condoléances, pour dire qu’il regrettait ce qui s’est passé. Nous sommes face à une situation intolérable et qui va finir par être une tache indélébile sur l’action du gouvernement" a-t-elle annoncé ce mardi.
De son côté, la ministre de la santé ne nie pas ce mardi qu’il s’agit bien d’une "tragédie". Toutefois, Marisol Touraine a invité ses compatriotes à attendre le résultat des "enquêtes" à l’issue desquelles "des décisions pourront être prises" alors que le gouvernement était fortement critiqué mardi concernant sa gestion de l’affaire.
François Fillon (UMP) a quant à lui qualifié ce mardi la mort du manifestant Rémi Fraisse de "drame qui ne peut être accepté". Néanmoins, l’ancien premier ministre a attribué "une part de responsabilité" à ceux qui se servent de "la violence politique", mettant en cause "en particulier les Verts".
Lors de sa prise de parole ce mardi, le ministre de l’Intérieur a levé le rideau pour "dire la détermination du gouvernement à faire en sorte que toute la vérité soit faite sur cet événement tragique". Bernard Cazaneuve a rappelé qu’une procédure judiciaire est en cours, ce qui justifierait son silence depuis les événements de samedi. Le ministre a également défendu les forces de l’ordre en soulignant que "de nombreuses violences ont eu lieu au cours des dernières semaines, qui ont conduit à des blessures sur des policiers et gendarmes", portant à 56 le nombre de représentants des forces de l’ordre blessés depuis le début du mois de septembre. "Quand on souhaite que la violence recule, on doit être attaché au principe de responsabilité. Il appartient à la justice de faire toute la lumière sur les événements qui ont eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche mais aussi à chacun d’être dans la retenue et d’être responsable. On ne peut pas procéder à des accusations avant que la justice ne soit au bout de ses enquêtes ni occulter des violences qui ont conduit à un engrenage funeste", a annoncé le ministre de l’Intérieur.