La robotisation des tâches aura un impact sur tous les secteurs hormis l’éducation, la santé et la culture, selon une étude Rolland Berger.
Avec l’ère des robots qui approche à une vitesse grand V, le cabinet Roland Berger a réalisé une étude selon laquelle les automates pourraient supprimer trois millions d’emplois en France d’ici dix ans. D’après une information relayée par Le Point, "près de 20 % des tâches seraient en effet automatisées d’ici à 2025. Si quelques secteurs seraient épargnés - l’éducation, la santé et la culture -, l’étude révèle que l’agriculture, le bâtiment, l’industrie, l’hôtellerie, l’administration publique, mais aussi l’armée, la police, ou encore l’hôtellerie, les services aux entreprises et aux particuliers seraient touchés par l’automatisation des tâches."
Avec l’augmentation des chiffres des demandeurs d’emploi au mois de septembre, l’étude du cabinet Roland Berger inquiète plus d’un. Elle précise de surcroit qu’en pertes brutes, le taux de chômage atteindrait 18 %. Il est vrai que l’arrivée de robots impliquera la suppression de nombreux emplois, mais contre toute attente, elle sera créatrice d’emplois spécialement dans le domaine des nouvelles technologies ou de la relation clients. Toutefois, cela ne résoudrait pas le encore problème car il ne correspondrait au total qu’à 500 000 postes. "Les tâches restantes seraient très polarisées : d’une part de la maintenance de robots, à faible valeur ajoutée. D’autre part, des métiers très pointus, avec une forte compétition au niveau mondial.", commente Le Point.
Toujours est-il que la robotisation aura des conséquences positives sur l’économie française. L’étude souligne notamment que l’Hexagone percevra près de 30 milliards d’euros en termes de recettes fiscales et d’économies budgétaires. En outre, des milliards d’euros de pouvoir d’achat, surtout sous forme de baisse des prix, seront libérés. "La robotisation pourrait être aux cols blancs ce que la mondialisation fut aux cols bleus", précisant qu’"elle va toucher les classes moyennes, y compris les classes moyennes supérieures" a déclaré Hakim El Karoui, associé au cabinet Roland Berger avant de conclure "la machine saura faire sans l’homme à très court terme".