De nouveaux tests salivaires vont être expérimentés à partir de décembre par la gendarmerie nationale dans dix départements.
C’est la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca) qui a rendu publique l’information relayée par le site 20minutes.fr aujourd’hui. L’expérimentation de ces nouveaux tests, qui est prévue pour une durée de six mois, sera effectuée dans les Alpes-Maritimes, la Dordogne, la Gironde, l’Ille-et-Vilaine, la Loire-Atlantique, la Moselle, le Nord, la Haute-Savoie, les Yvelines et Paris.
Danièle Jourdain Menninger, la présidente de la Mildeca qui pilote le projet, explique : "Si les résultats sont concluants, ces nouveaux tests seront généralisés à partir du 1er juin dans toute la France". La drogue au volant tue, tel est le constat à l’origine de l’initiative. "Un cyclomotoriste sur trois impliqué dans un accident mortel est positif aux stupéfiants, un motocycliste sur cinq et un conducteur de voiture sur sept aussi", indique encore Mme Menninger. L’usage des stupéfiants est le facteur principal d’un accident, à en croire ces chiffres.
Les tests actuels sont compliqués à mettre en place pour la gendarmerie nationale et la police : "Il y a d’abord un premier test salivaire qui, s’il est positif, doit être confirmé par une prise de sang réalisée à l’hôpital. Bien souvent, deux policiers doivent attendre la prise de sang avec le chauffeur pendant des heures. C’est très chronophage", explique la Mildeca.
Plus simples, les nouveaux tests peuvent être effectués sur le bord de la route : "Il s’agit d’un double test salivaire. On demande d’abord au conducteur de passer un coton-tige dans la bouche. Si le test est positif, il doit recommencer avec un second coton-tige qui valide et permet de dire quelle substance a été prise", poursuit la Mildeca.
Anonyme et volontaire, l’expérimentation comparera l’efficacité des deux méthodes : "Ce n’est pas un plan antijeunes", rassure Mme Menninger, "on leur dit juste de faire attention car les conséquences peuvent être dramatiques". L’année dernière, 48 000 conducteurs ont été contrôlés positifs aux stupéfiants sur 144 000 tests effectués.