Bien que la réforme des rythmes scolaires fasse toujours débat, Matignon a décidé de verser 100 millions d’euros à plus de 7 000 communes.
D’après les informations relayées par RTL, l’Etat s’engagerait à verser 100 millions d’euros aux communes qui peinent à financer les nouveaux rythmes scolaires. Près de 7 600 communes y bénéficieront, précise toujours le quotidien. A côté, certaines villes comme Marseille, refusent toujours de se plier à la réforme des 4,5 jours par semaine. Un sondage CSA réalisé en septembre dernier révèle en outre que 60% des français désapprouvent.
Pour les maires, c’est une mauvaise surprise. Le fonds d’amorçage mis en place en 2013 pour aider les communes à accueillir les enfants après la réforme des rythmes scolaires a en effet pris un coup de hache, rapporte le site courierdesmaires.fr lundi dernier. L’article 55 du projet de loi de finances, traitant de sa "prorogation", mentionne dans un alinéa que "ce montant n’est pas versé au titre de l’année scolaire 2015-2016". Seule est prorogée "sa composante majorée destinée aux communes éligibles à la dotation de solidarité" et aux communes d’outre-mer.
Avec cette prorogation tronquée, c’est "le socle de base" du fonds qui disparaît. Il s’élevait à 50 euros par élève pour 24 000 communes, quand la composante majorée ne s’élève qu’à 40 euros pour 7 000 communes. Soit 100 millions pour l’année pleine 2015, au lieu des 400 millions qui y étaient consacrés pour l’année pleine 2014, confirme le ministère du Budget à L’Expansion. "Le fonds d’amorçage, comme son nom l’indique, n’avait pas vocation à être pérennisé", explique-t-on au ministère.
Lundi dernier à la veille de l’ouverture des débats autour du projet de loi de finances, l’association des maires de France a ainsi publié un communiqué dans lequel ils se disent "consternés par une telle éventualité". De son côté, la ministre de l’Education nationale a réitéré son souhait d’accélérer le pas, au cours d’un entretien pour La Provence, mercredi dernier. "Il faut que la question des rythmes scolaires soit derrière nous après les vacances (de Toussaint ndlr)", déclarait-elle.