Avec des noms innocents comme le jeu de la tomate, du foulard ou de la canette, certains jeux mettent pourtant la sécurité des enfants en danger. Des chiffres éloquents en illustrent les proportions.
Les parents connaissent très peu ces jeux, fait remarquer aujourd’hui le site 20minutes.fr, mais des enfants perdent la vie en les pratiquant. D’après plusieurs enquêtes, ils sont pratiqués par 500 000 enfants et adolescents chaque année. Un sondage YouGov pour l’association SOS Benjamin indique qu’environ 10% des enfants âgés de 10 à 17 ans ont déjà pratiqué un jeu dangereux, et 36% y ont déjà été exposés.
La violence de ces jeux peut-être à la fois physique et psychologique, à commencer par les jeux dits de non-oxygénation, à l’instar du jeu du foulard, ou de la tomate, qui consistent à provoquer sur soi-même un étouffement, soit par défi lancé par les camarades, soit pour trouver des sensations fortes. Ils peuvent laisser des séquelles graves et même entraîner la mort. D’autres jeux sont aussi dangereux, comme les jeux de défi et ceux d’attaque, du genre prise de catch. Dans le jeu de la canette, un enfant finit par être roué de coups.
La catégorie socioprofessionnelle (CSP) des parents influence la pratique de ces jeux dangereux, d’après le sondage. Les plus exposés sont les enfants de CSP+ (près de 4 sur 10) : ils sont 12% à y avoir déjà joué, contre 9% de ceux issus de milieux plus modestes. Même chose pour le sexe et l’âge des enfants : les garçons sont 13% à en avoir déjà pratiqué, contre 5% chez les filles. Les plus âgés (14-17 ans) ont tendance à être agresseurs ou victimes, les plus jeunes (6-9ans) se cantonneraient au rôle de témoin.
Afin d’éviter que les enfants ne commencent à pratiquer ces jeux, l’écoute est un élément primordial pour détecter les signaux qui pourraient révéler des indices. Punir ou gronder n’est pas la solution : 29% des enfants exposés à ces jeux n’osent d’ailleurs pas en parler à un adulte. Solution à privilégier : le dialogue, choisi par 55% des parents.