Fièvre ebola/Crédit:SIPA
L’étude selon laquelle le virus Ebola aurait 75% de risques de frapper l’Hexagone aurait certainement mis les autorités en alerte. Une campagne d’information massive sera mise en place.
Le fait de ne pas savoir repérer assez vite un cas probable d’Ebola engendre des risques pour les personnels soignants mais aussi pour la population en général. A ce titre, le ministère de la Santé accompagné des services hospitaliers envisagent de mener une forte campagne de sensibilisation, révèle Le Monde.
Par ailleurs, les autorités sanitaires s’inquiètent également des failles révélées concernant la prise en charge du patient libérien mort du virus Ebola et qui avait été diagnostiquée avec retard aux Etats-Unis ainsi que la contamination en Espagne d’une aide-soignante. "Nous sommes en contact avec nos homologues américains et espagnols, de même qu’avec les ONG présentes sur le terrain pour comprendre où se sont situées les failles", indique le ministère de la santé.
Le ministère tient en outre à alerter les personnels soignants sur les précautions à prendre en cas de pris en charge d’un patient atteint d’Ebola. "Nous allons renouveler les messages en direction des personnels de santé hospitaliers et les élargir à la médecine de ville. Une campagne d’information de grande ampleur sur les bons réflexes à avoir va être menée en collaboration avec le conseil national de l’Ordre des médecins", précise-t-on au ministère.
Les autorités s’adressent également à la population sur "l’importance de se surveiller, en particulier sa température". Le ministère de préciser "quand on rentre d’une zone où sévit l’épidémie. Il n’y a pas de raison de mettre en quarantaine systématiquement les personnes revenant d’une région affectée".
De son côté, le Pr Philippe Brouqui, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital Nord de Marseille, a prévenu qu’il est indispensable d’avoir des réactions rapide pour s’adapter aux changements, faisant notamment référence aux cas américain et espagnol qui selon lui montrent que "la probabilité d’avoir des soignants contaminés pour lesquels le diagnostic est posé en France s’est accru".