Premier ministre - Manuel Valls / Crédit SIPA
La GPA "est et sera interdite en France", a affirmé le Premier ministre qui dit "assumer" avoir changé d’avis sur le sujet.
Dans un entretien à La Croix publié ce vendredi, Manuel Valls a réaffirmé la position de François Hollande sur la Gestation pour autrui (GPA). Il a indiqué que la France "exclut totalement" d’autoriser "la transcription automatique" des actes de filiation d’enfants nés par mère porteuse à l’étranger, "car cela équivaudrait à accepter et normaliser la GPA".
Le Parisien rappelle qu’en 2011, Manuel Valls s’était dit "favorable" à la GPA alors qu’il briguait l’investiture du PS pour la présidentielle. Ce vendredi à midi, à la sortie de Matignon, le Premier ministre n’a pas cherché à nier ce revirement, disant "assumer" avoir changé d’avis sur les mères porteuses. "J’assume évidemment ces évolutions, c’est aussi l’honneur du débat public que de faire évoluer des positions. Je crois qu’on ne peut pas aller vers ce type de procréation qui remettrait en cause nos valeurs et nos principes".
Le Premier ministre a tenu à souligner les faits : "J’ai toujours dit que c’était un sujet délicat parce qu’il y a une demande d’enfant. Et j’avais souligné moi-même combien l’intérêt de l’enfant et la lutte contre la marchandisation doivent être des priorités". Et de rajouter : "Je suis le chef du gouvernement et je m’exprime au nom de ce gouvernement, je m’exprime au nom de la France. Et puis moi-même j’ai réfléchi : on peut évoluer, on peut changer, on peut confronter les idées. Par ailleurs, je pense que dans ce moment de crise, de crise sociale, de crise de confiance, de crise d’identité, de pertes de repères, il est essentiel de donner précisément des points de repères à nos compatriotes", a fait valoir le chef du gouvernement.