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Chaque année, le 23 septembre est réputé pour être le jour enregistrant le plus de naissances. Mais en réalité, il n’y a plus de saisonnalité des naissances en France, selon les observations des chercheurs.
La même histoire se répète chaque année, note aujourd’hui le site 20minutes.fr : la petite coupe de champagne en trop du réveillon du 1er janvier a comme résultat un boom des naissances neuf mois plus tard, c’est-à-dire aujourd’hui.
Arnaud Régnier-Loilier, chercheur à l’Institut national d’études démographiques (Ined) et coauteur de l’étude ’Y a-t-il une saison pour faire des enfants ?’ le confirme : « Le pic des naissances autour du 23 septembre est un phénomène que l’on enregistre chaque année y compris dans d’autres pays, il n’y a donc aucune raison que cela change cette année ».
Le pic des naissances a été mis en évidence du printemps à l’automne en France en l’espace de trente ans. Parmi les principales explications avancées, un surcroît d’activité sexuelle à cette période de l’année chez les couples désirant des enfants et ayant arrêté leur contraception. Mais surtout « une moindre vigilance contraceptive » chez tous les autres, souligne Arnaud Régnier-Loilier qui a également relevé une recrudescence des IVG correspondant à des conceptions lors la Saint-Sylvestre.
Il n’y a pour autant pas de raison de craindre une invasion des maternités dans les jours qui viennent : « On ne constate aucun surplus d’activité dans nos services à cette période de l’année », indique-t-on à l’Ordre national des sages-femmes.
C’est normal, d’après le démographe : « Ce pic annuel de naissances s’étale sur une semaine centrée autour du 23 septembre et il est plutôt modeste avec seulement 8% des naissances supplémentaires par rapport aux autres semaines de l’année. C’est un surplus de naissances qui ne va pas toucher toutes les maternités et ne représenter en général qu’une ou deux naissances supplémentaires par établissement ».
« En réalité, aujourd’hui il n’y a quasiment plus de saisonnalité des naissances en France : elles sont réparties de manière quasi homogène sur l’ensemble de l’année », conclut Arnaud Régnier-Loilier.