Mourad Fares, l’un des recruteurs des candidats au djihad, a été extradé en France dans la nuit de mercredi 10 septembre. Il avait été arrêté en août en Turquie.
Il s’agissait de l’un des hommes les plus recherchés par la DGSI (direction générale de la sécurité intérieure), révèle aujourd’hui RTL. De nationalité franco-marocaine, Fares est âgé de 29 ans et originaire de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie) et était considéré comme le maître-recruteur des adolescents qui prennent la route du jihad en Syrie.
C’est ce jeudi matin qu’il devait être présenté à un juge du pôle anti-terroriste de Paris pour être mis en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Fares a fait ses études à Lyon, et est soupçonné d’avoir monté une filière de combattants français vers la Syrie. Il a notamment fait venir un groupe d’adolescents de Strasbourg ainsi que deux mineurs toulousains qui se sont enfuis après avoir passé huit jours en Syrie en décembre 2013.
Préparée dans le plus grand secret, l’arrestation a eu lieu le 16 août. Fares a été repéré et identifié au consulat de France d’Istanbul où il était venu demander un laissez-passer consulaire, vraisemblablement pour rentrer en France. Les autorités françaises ont alors demandé aux policiers turcs de l’intercepter à l’aéroport d’Istanbul.
Les services français cherchent maintenant à comprendre quand et pourquoi Mourad Fares a quitté la Syrie et si le djihadiste cherchait à cacher son retour en France. Parmi les hypothèses avancées est que le jeune homme, qui se savait recherché, a choisi de se faire arrêter pour échapper à d’éventuelles menaces d’un groupe djihadiste rival en Syrie.