Illustration-France-CHU Clermont-Bar à Vins/Crédit SIPA
L’inauguration d’un bar à vins est prévue dans le centre hospitalier universitaire de Clermont. Le but ? Donner du plaisir aux patients qui sont généralement en fin de vie.
La méthode que le CHU de Clermont va adopter est assez révolutionnaire. A l’heure où certains patients en phase terminale sont le plus souvent soumis à des contrôles stricts, Virginie Guastella, elle préconise l’installation des bars à vins. Virginie est la responsable des soins palliatifs dans l’hôpital et dans son bureau trônent plusieurs cartons non ouverts. Ces colis contiennent des grands crus de vins, du champagne et même quelques flasques de whisky.
La chef de service espère en effet monter un bar à vins au sein même de l’hôpital. Son projet sera présenté aux familles des patients mais également au personnel restant au cours de ce lundi. « Ce ne sera pas un bar traditionnel avec un zinc, des tabourets et des cacahuètes, explique un de ses collaborateurs. L’idée est d’avoir une cave où stocker des bonnes bouteilles afin d’en faire profiter les patients qui en font la demande… ».
La motivation du Dr. Guastella vient surtout des sempiternelles phrases négatives comme " De toute façon, il va mourir. Il n’y a plus rien à faire. " D’après elle, " Nous sommes dans la continuité de la vie chez ses patients. Les petits plaisirs sont encore accessibles," argumente-t-elle auprès de 20 Minutes. "Cela permet de sauvegarder le patient diminué dans sa dimension humaine. "
En effet, ces patients en fin de vie sont de plus en plus nombreux à réclamer auprès du personnel soignant quelques dernières gouttes de leur boisson ou encore une bouchée de leurs plats préférés. « Jusqu’ici, l’infirmière sortait alors au supermarché du coin acheter une bouteille de vinasse. Mais le plaisir n’était pas vraiment au rendez-vous », ajoute un salarié du CHU. Selon l’avis de Catherine Le Grand-Sebille, « Souvent, ces patients ont perdu l’appétit. Certes, ils sont en fin de vie. Mais ils sont surtout en vie… Leur offrir cette possibilité, c’est leur offrir le partage et le goût. ». Une révolution dans les mœurs hospitalières si le projet est mené à bon terme.