Jérôme Kerviel est sorti de prison ce matin. L’ancien trader sera soumis au port d’un bracelet électronique après avoir été condamné pour avoir causé 4,9 milliards de pertes à la Société générale.
Jérôme Kerviel a quitté la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis, peu après 8h30 aujourd’hui, rapporte le site 20minutes.fr. L’air fatigué, l’ex-trader a déclaré aux journalistes : "Je suis super heureux de sortir aujourd’hui, cela va être plus facile pour moi, mes proches, pour travailler sur le dossier. J’ai envie de reconstruire ma vie, d’avoir une vie normale... ". Il était accompagné de son avocat, Me David Koubbi.
Kerviel a déclaré à propos du port bracelet électronique auquel il est soumis : "C’est toujours mieux que d’être enfermé dans 9m2". Il devait se rendre dans une antenne parisienne du service d’insertion et de probation (Spip) pour se faire poser le fameux bracelet. Un boîtier de contrôle sera ensuite installé à son domicile. Il permettra aux services pénitentiaires de vérifier qu’il respecte bien ses horaires de sortie.
Condamné définitivement en mars à cinq ans d’emprisonnement, dont trois fermes, Jérôme Kerviel aura donc passé un peu plus de 150 jours, soit près de cinq mois, en détention. Il a obtenu, contre l’avis du parquet, un aménagement de peine et quitte la prison de Fleury-Mérogis (Essonne).
Jérôme Kerviel a le droit de sortir de 07h00 à 20h30 du lundi au vendredi et une liberté totale de mouvement les week-ends et jours fériés. Il sera employé comme consultant dans une entreprise de conseil en systèmes et logiciels informatiques où il avait déjà travaillé entre 2008 et 2010.
Il va ainsi « reprendre le cours d’une vie tout à fait normal » selon son avocat, Me David Koubbi, qui assure que son client va consacrer une partie de son temps libre à « des engagements citoyens ». Jérôme Kerviel
purgeait sa peine depuis la mi-mai et avait déjà passé au début de l’enquête 41 jours en détention provisoire.
Il sera tenu de garder son bracelet électronique jusqu’au 26 juin 2015, date à laquelle il pourra bénéficier d’une mesure de libération conditionnelle, s’il n’y a eu aucun incident.