La société Carmat a confirmé aujourd’hui avoir implanté sur un deuxième patient le cœur artificiel qu’elle a développé. Elle prévoit de poursuivre ses essais sur deux autres personnes.
Huit mois après une première implantation à Paris, plusieurs médias avaient fait état jeudi de l’implantation d’un cœur artificiel sur un patient du centre hospitalier universitaire de Nantes, relate aujourd’hui Le Monde. La firme " confirme aujourd’hui avoir accompli la moitié de l’essai de faisabilité de sa bioprothèse cardiaque et annonce la poursuite du recrutement pour deux autres patients ", dans un communiqué.
Carmat rappelle que son essai doit inclure au total quatre patients en insuffisance cardiaque biventriculaire irréversible dont le pronostic vital est engagé à brève échéance. Elle a reçu en septembre 2013 le feu vert des autorités françaises pour réaliser les premières implantations de cœur artificiel en France.
Le premier greffé, Claude Dany, âgé de 76 ans, est mort le 2 mars, soixante-quatorze jours après l’implantation du cœur de Carmat. L’entreprise avait annoncé, le 16 juillet, avoir été autorisée à reprendre l’essai de son cœur artificiel bioprothétique.
Le comité de protection des personnes, le comité de sécurité ainsi que les autorités réglementaires ont émis un avis favorable à la reprise du recrutement des trois patients suivants, avait indiqué Carmat. Elle avait fait valoir qu’"avec 74 jours de survie", le critère de succès pouvait être retenu car l’objectif initial était de 30 jours.