Jour J pour la journée test attribuée à la réforme des rythmes scolaires. Une quinzaine de communes ont refusé d’ouvrir leurs écoles.
Alors que la réforme des rythmes scolaires qui rétablit la cinquième matinée de classe est entrée en vigueur cette semaine pour 4,6 millions d’écoliers, une quinzaine de communes, sur les 24 000 concernées, ont "refusé d’ouvrir leurs écoles", a annoncé Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l’Education nationale.
"On avait envisagé 20 à 30 communes qui refuseraient", "mais un certain nombre de maires qui avaient manifesté de la résistance se sont rangés à la raison", a déclaré mercredi Najat Vallaud-Belkacem en visitant l’école Denis-Diderot à Gennevilliers (Hauts-de-Seine). "Nous allons en référer au tribunal administratif, qui fera une injonction au maire, sinon les préfets pourront se substituer aux maires", a prévenu une nouvelle fois la ministre qui avait annoncé ces derniers jours qu’elle serait très ferme .
Devant la préfecture d’Evry, les maires d’une quinzaine de villes de l’Essonne et du Val-de-Marne se sont manifestés aux côtés d’enseignants et de parents d’élèves pour réclamer un report de la réforme des rythmes scolaires. Des élus appellent également à un rassemblement devant le Conseil d’Etat, samedi.
Interrogé par Le Figaro, Me Yvon Goutal, avocat spécialiste du droit des collectivités locales a indiqué que "les élus se refusant d’ouvrir les écoles sur les horaires définis par l’éducation nationale se mettent en faute". "Selon les cas, ils encourent une suspension d’un mois maximum ou une révocation", a-t-il ajouté.