Douze millions d’élèves retrouvent les bancs de l’école aujourd’hui. Plusieurs maires ont décidé de boycotter la demi-journée supplémentaire mercredi matin, contestant la réforme des rythmes scolaires.
Censée s’appliquer cette année dans la totalité des 24 000 communes possédant une école en France, la réforme des rythmes scolaires rencontre une levée de bouclier chez certains élus, rapporte le site metronews.fr. Ainsi, Nicolas Dupont-Aignan, député-maire de Yerre (Essonne), compte bien montrer à sa façon son opposition à la réforme des rythmes scolaires demain matin.
L’élu est le porte-parole autoproclamé "des maires accablés", le président de Debout la République va cadenasser son école. Dans son département, assure-t-il, une trentaine de maires sont prêts à lui emboîter le pas.
La réforme prévoit le rétablissement d’une cinquième matinée de cours le mercredi ou le samedi par dérogation. Mais le texte se heurte à l’opposition de certains fonctionnaires, qui dénoncent les difficultés d’organisation et leur coût. Plusieurs établissements publics menacent de mener une opération "portes closes" à l’occasion de cette première matinée supplémentaire, outre les 90% des écoles catholiques qui n’appliqueront pas la réforme (elles n’y sont pas obligées).
Ces maires "frondeurs" vont donc faire une démonstration de force ce mercredi, de différentes manières. Le maire de Levallois (Hauts-de-Seine) Patrick Balkany, a choisi de ne pas tenir compte de la mise en garde émise par le Préfet qui l’oblige à appliquer les nouveaux horaires et refuse de mettre le personnel à disposition de l’Education nationale. Le Maire de Janvry (Essonne) Christian Schoettl mise sur un ultime recours auprès du Conseil d’Etat pour contourner la loi. Evelyne Flacher, la maire de Saint-Médard-en-Forez, a quant à elle décidé d’enlever les poignées de porte de l’école primaire tous les mardis soirs et de ne les remettre que le jeudi matin.
Quelles sanctions encourent ces maires récalcitrants ? Le décret dit "décret Peillon" du 24 janvier 2013 les oblige à ouvrir les écoles maternelles et élémentaires neuf demi-journées à partir du 2 septembre. Ceux qui enfreignent ces nouveaux horaires se retrouvent donc dans l’illégalité. Les maires récalcitrants risquent gros, de la suspension aux sanctions pénales, en passant par la révocation.