Le nombre de demandeurs d’emploi a augmenté de +0,8% le mois dernier, un bien mauvais indicateur pour compléter le paysage sombre de la rentrée politique. La hausse est de 5% en un an.
C’est un indicateur inquiétant pour mettre le nouveau gouvernement « dans le bain », note Le Parisien aujourd’hui. D’après les chiffres rendus publics par le ministère du Travail, au mois de juillet, ce sont 26 100 personnes supplémentaires qui se sont inscrites à Pôle Emploi comme " demandeurs d’emploi de catégorie A", c’est-à-dire recherchant activement un CDI. Le nombre de chômeurs a donc augmenté de 0,8% en un mois, et de 4,3% en un an. L’Hexagone compte alors 3 424 400 chômeurs de catégorie A.
La hausse du nombre d’inscriptions, continue depuis octobre 2013, concerne également l’ensemble des catégories de demandeurs d’emploi, c’est-à-dire incluant ceux à la recherche de CDD ou ayant travaillé uniquement quelques heures en juin. Au total, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégories A, B, C s’établit à 5 083 800 en France métropolitaine fin juillet 2014 (5 386 600 en France y compris Dom). "Ce nombre est en hausse de 0,8% (+40 600) au mois de juillet ", relève le ministère du Travail. La hausse est donc de 5% en un an.
Le chômage augmente aussi dans toutes les catégories d’âge, y compris chez les moins de 25 ans (+0,7%) alors que chez les jeunes, il avait semblé se stabiliser et même repartir à la baisse en 2013. La plupart des voyants économiques sont au rouge, à commencer par la croissance, nulle depuis six mois. Le gouvernement a dû revoir ses prévisions à la baisse, à 0,5% cette année contre 1% initialement.
Pour 2015, l’exécutif ne s’attend pas à un chiffre "très supérieur" à 1%. Or, pour beaucoup de spécialistes, l’économie ne crée pas d’emplois en dessous de 1,5% de croissance annuelle. Cette croissance nulle a, jusqu’à présent, anéanti tous les dispositifs mis en place par le gouvernement : emplois d’avenir, contrats de génération, contrats aidés, plan de formation pour les chômeurs…