Le plan gouvernemental mis en place en septembre « donne de très bons résultats » a souligné le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve. Les cambriolages des résidences principales affichent une baisse considérable.
Le plan national de lutte contre les cambriolages a porté ses fruits et le ministre de l’intérieur annonce les résultats. Le Figaro relaie les rapports du ministre à l’AFP : "d’octobre 2013 à juin, les cambriolages des résidences principales ont baissé de 6,4% en zone gendarmerie et de 1,1% en zone police, en comparaison avec la même période l’année précédente, soit 5.600 faits recensés en moins par les forces de l’ordre." Ces chiffres prouvent que pour la première fois depuis 2007, le taux de cambriolages des résidences principales a diminué depuis le mois d’octobre 2013. Cette régression résulte du plan national de lutte contre les cambriolages et les vols à main armée élaboré en septembre dernier par Manuel Valls alors qu’il était ministre.
A l’origine, le plan de Valls avait pour objectif de cibler les délinquants d’habitude et les filières structurées. Bernard Cazaneuve ne manque pas de déclarer que la mise en œuvre "donne de très bons résultats et monte en puissance", affirme la même source. Le ministre de rajouter qu’"au premier semestre 2014, les cambriolages des résidences principales ont baissé de 8% en zone gendarmerie et de moins 4% en zone police."
En revanche, il a insisté sur l’importance du dispositif de prévention "opération tranquillité vacances". Cette mission vise à renforcer la sécurité des foyers en période de vacances. L’an dernier, "plus de 291.000 particuliers ont signalé leur absence aux forces de l’ordre, qui en conséquence assurent des rondes régulières." rapporte Ledauphine.com. Malgré la baisse des cambriolages des résidences principales, les résidences secondaires ne sont pas encore sorties de l’auberge et "sont toujours en augmentation, de 23,3% en zone police et de 4,9% en zone gendarmerie", d’après l’ONDRP sur les mêmes sources du Dauphine.com.
Toutefois, la prudence est de mise et il faudra attendre un an avant de crier victoire. Alain Bauer, professeur de criminologie au Conservatoire national des arts et métiers dans des propos rapportés par le Figaro nous donne son point de vue. "Pour savoir si cette baisse est durable, il faudrait regarder les chiffres sur une année complète pour annihiler les accidents statistiques. Par exemple, en présentant des données qui courent d’octobre à juin, M. Cazeneuve ne prend pas en compte la période estivale alors qu’il existe d’importantes variations saisonnières" dit-il. En effet, l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales a déclaré que près d’un quart des cambriolages a lieu en juillet et août.
Quoi qu’il en soit, l’expert reste confiant en ce qui concerne les plans réactifs des dispositifs des policiers et des gendarmes. De plus, il a rappelé que le plan gouvernemental mis en place en septembre a renforcé la présence des "équipes et patrouilles dédiées" à la lutte contre les cambriolages "dans un double souci de dissuasion et d’augmentation des capacités d’interpellation en flagrant délit".