Une migration massive d’Erythréens inquiète la Police aux frontières. Ces illégaux rejoignent le territoire français en empruntant la frontière italienne.
La pression migratoire sur la frontière italienne ne cesse d’accroître et la Police aux frontières lance une alerte en sortant une note confidentielle. A la sortie de ce communiqué, une réunion de crise s’est déroulée à Nice le 9 juillet dernier. Elle a vu la présence d’une trentaine d’agents de haut rang, dont des chefs de service de Menton, Nice, Marseille, Toulon, Avignon et aux Alpes-de-Haute-Provence. Des responsables locaux de la gendarmerie, des douanes et de la SNCF ont également participé à cette réunion face à l’urgence de la situation.
Les chiffres sont alarmants. Durant le premier semestre de cette année, 61.591 migrants irréguliers arrivent en Italie contre 7913 pour la même période en 2013. Les migrants débarquent en Italie par voie maritime et arrivent en France via la frontière. Les répercussions en France inquiètent la Police aux frontières, car selon un agent de la PAF de la zone sud "les migrants en provenance de la Corne de l’Afrique et du Soudan sont au nombre de 5757 au 30 juin 2014. Il s’agit principalement d’Érythréens (ou de personnes se déclarant érythréens), pour 5235 (d’entre eux), soit 91 % des personnes interpellées". Cette information a été relayée par le Figaro.
La situation s’est empirée depuis le mois d’avril dernier où près de 694 Érythréens ont été interpellés. Les interpellations ont augmenté à plus de 165 % au mois de mai et 43 % au mois de juin. Au total, la PAF a enregistré 5235 interpellations jusqu’au 30 juin de cette année. Décidément, la France constate une explosion de passages illégaux. "Les clandestins arrivent principalement par TGV, avec des billets en règle, par dizaines désormais dans certaines rames de train", rapporte toujours Le Figaro. Jusqu’ici, les brigades mobiles de la PAF ont procédé à l’arrestation de 26 passeurs. Les moyens d’action restent tout de même limités.