Prévues se tenir aujourd’hui et samedi, les nouvelles manifestations propalestiniennes donnent du souci au chef de l’État. François Hollande affirme s’inquiéter pour les communautés juives et musulmanes de France.
A la veille de deux manifestations de soutien aux palestiniens de Gaza, le président de la République ne cache pas son embarras, selon le Figaro. En effet, les deux manifestations propalestiniennes interdites du week-end dernier ont donné lieu dans la capitale et à Sarcelles, à des débordements et à des actes antisémites que la classe politique a condamnés dans son ensemble.
« L’été sera chaud, c’est la fin du ramadan, il faut faire attention », s’est inquiété François Hollande, lundi soir, en marge d’un dîner où était présente l’association de la presse présidentielle (APP). « Il faut être vigilant », a répété le chef de l’Etat, qui devrait une nouvelle fois évoquer le sujet aujourd’hui en Conseil des ministres.
Hollande persiste sur sa ligne de conduite, alors que l’interdiction des deux manifestations du weekend dernier fait toujours débat, même dans son camp. : « C’est la violence qui a provoqué l’interdiction, pas l’interdiction qui a provoqué la violence », a-t-il affirmé lundi soir. Une nouvelle manifestation initialement interdite se tiendra aujourd’hui sous haute surveillance.
Le président espère devant les hauts dignitaires religieux que les fauteurs de troubles - des "groupes très organisés" - sont très minoritaires. En privé, il s’inquiète également des réseaux sociaux, qui ont donné lieu à des "dérives graves ". " C’est terrible pour les musulmans : comment être identifiés à ce qui s’est produit ?, a-t-il encore lancé lundi soir. C’est terrible pour les Juifs : ne peut-on plus vivre en paix en France ? C’est terrible pour nos concitoyens : dans quel pays est-on ? Mon rôle, c’est d’arriver à unir, fédérer."
En France, les événements au Proche-Orient ont des répercussions sur la communauté. François Hollande cherche un discours équilibré pour apaiser les esprits, son langage ayant été étiqueté comme pro-israélien, même aux yeux de l’aile gauche du PS. Le 9 juillet, il a exprimé « la solidarité de la France face aux tirs de roquettes en provenance de Gaza », sans aucune référence aux palestiniens, tout en encourageant le gouvernement israélien à « prendre toutes les mesures pour protéger sa population face aux menaces ».