Des heurts ont éclaté lors d’une manifestation pro-palestinienne qui s’est déroulée dans la ville de Sarcelles dimanche. Le ministre de l’Intérieur s’est rendu sur les lieux ce matin.
Durant tout l’après-midi de dimanche, la ville de Sarcelles dans le Val d’Oise a été le théâtre de violences. Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur a dénoncé ces actes comme graves et intolérables ainsi qu’à visée antisémite. « Quand on s’approche d’une synagogue, qu’on brûle une épicerie parce qu’elle est tenue par un juif, on commet un acte antisémite », déclare-t-il, lors de son discours aux médias.
Un rassemblement de partisans pro-palestiniens a suivi les premières dégradations lors des violences de Sarcelles. La préfecture avait pourtant déjà interdit toute forme de manifestation, mais cela n’a pas empêché la mise à sac de nombreux commerces. Une épicerie cachère a été la plus touchée, cette dernière avait déjà été visée lors d’un attentat à la grenade en septembre 2012. Les auteurs de l’acte faisaient partie d’un groupe du nom de "Cannes-Torcy" une congrégation démantelée juste peu de temps après l’attaque.
Si le ministre de l’Intérieur reconnaît le besoin d’exprimer la frustration sur la situation à Gaza, il a pourtant précisé son intolérance envers ces actions criminelles. Au minimum, 502 palestiniens et 18 soldats israéliens ont été tués depuis le début du conflit. « Il est intolérable que l’on s’en prenne à des synagogues ou à des commerces parce qu’ils sont tenus par des juifs. Rien ne peut justifier de telles violences » pointe-t-il plus sévèrement. Une rencontre entre les membres de la communauté de Sarcelles à la synagogue ainsi qu’avec le rabbin de France, Haïm Korsia, a été organisée par Bernard Cazeneuve.