SIPA
Des lunetiers de la société Roussilhe, à Treillères ont envoyé une paire de lunettes à François Hollande, histoire de lui rappeler qu’il n’était pas obligé de choisir une fabrication danoise pour sa nouvelle paire.
Suite à son choix de porter une nouvelle paire de lunettes made in Danemark, François Hollande s’est fait " recadrer " par des lunetiers français de la société Roussilhe, à Treillères.
Ludovic Brochard et Maxime Rolandeau, les deux patrons de cette PME, lui ont envoyé une enveloppe dans laquelle il y avait une paire de lunettes en écaille marron et une lettre qui disait : " Votre choix de monture peut laisser penser qu’aucune entreprise française n’a pu satisfaire vos exigences. C’est pourquoi nous vous envoyons un de nos modèles qui reste dans votre nouveau style, mais de fabrication 100 % française ".
Les deux lunetiers mettent en avant le Made in France et rappellent dans leur lettre le contexte difficile dans lequel se trouvent actuellement les entreprises du pays. S’agissant de son cas, Roussilhe emploie actuellement 35 salariés pour une production annuelle de 100 000 montures. " Soumise à une forte concurrence internationale, essentiellement asiatique ", la structure affirme avoir été obligée de licencier systématiquement des employés durant ces 20 dernières années.
" Nous nous appuyons sur le savoir-faire local avec pour objectif la garde de nos emplois et la formation d’une nouvelle génération à notre industrie après deux décennies de licenciements ", évoquent les deux dirigeants dans leur lettre tout en espérant que le chef de l’Etat se décide à porter leur fabrication. Ce qui serait un vrai coup de publicité pour leur PME et pourquoi pas pour tous les fabriquants français.
" Vous êtes un vecteur d’image important à travers le monde. En portant nos lunettes, vous pourriez témoigner du dynamisme de notre filière dans l’Hexagone et à l’étranger, ce serait un véritable coup de pouce ", lancent-ils alors au n°1 de l’Elysée qui, selon ses souhaits, pourra bénéficier d’un service après-vente de la part de Roussilhe.
En révélant l’information, Metro News n’indique pas si le cadeau a plu ou non au président et s’il a décidé de l’adopter.