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En dépit de l’appel du gouvernement américain à bannir l’équipementier chinois, la France va autoriser les opérateurs télécoms à l’utiliser.
Selon les informations de l’agence Reuters, relayées par Ouest France, Paris va autoriser les opérateurs télécoms à utiliser une partie des équipements fabriqués par Huawei. Cette décision a été prise malgré les appels du gouvernement américain à bannir l’équipementier chinois. Toutefois, cette autorisation concerne les parties non-sensibles du réseau.
Des demandes d’équipements ont été formulées par les opérateurs qui ont le choix entre les groupes européens Nokia et Ericsson et Huawei pour le déploiement de la dernière génération de technologie mobile. Ainsi, Paris doit délivrer de façon imminente ses premiers feux verts, selon Reuters.
Même si jusqu’ici, aucune interdiction n’a été émise en France concernant un équipementier, certains acteurs du secteur s’inquiètent que Huawei ne soit de facto banni du marché de la 5G. Pourtant, cette dernière permettra de nouveaux usages dans des secteurs stratégiques comme les véhicules connectés, l’industrie ou la télémédecine.
Toutefois, deux sources proches du dossier interrogées par Reuters, sous couvert d’anonymat ont indiqué que l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi), va approuver des équipements Huawei. Cette décision ne concerne seulement pour les parties non sensibles du réseau, comme les antennes, considérée comme posant moins de risques en termes de sécurité.
Selon l’une des sources, "ils ne veulent pas interdire Huawei mais le principe est de les sortir des cœurs de réseau qui sont considérés comme stratégique dans une infrastructure mobile". Selon le journal, le verdict de l’Anssi est crucial pour les opérateurs SFR (Altice) et Bouygues Telecom (Bouygues) dont une importante partie du réseau est déjà équipée de matériels Huawei. Le numéro un Orange et Free (Iliad ILD.PA) ont fait, eux, le choix d’équipementiers européens pour la 5G.
Interrogés concernant cette information, l’Anssi et le ministère de l’Économie n’ont pas souhaité faire de commentaire.
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