Tabac, alcool, malbouffe, obésité... 4 cas de cancers sur 10 peuvent être évités selon une étude publiée par le "Bulletin épidémiologique hebdomadaire".
"Trop peu de Français sont conscients des risques qu’ils prennent", rappelait la ministre, Agnès Buzyn, lors du centenaire de la Ligue contre le cancer.
Selon les chiffres publiés ce lundi par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ), 40% des cancers seraient évitables.
Le rapport du Circ montre que plusieurs facteurs de risque d’avoir un cancer sont liés à notre mode de vie et à notre environnement.
Tabagisme, alcool, mauvaise alimentation et obésité sont les premiers visés.
Le tabagisme est placé n°1. Il est responsable du plus grand nombre de cas. À lui seul, il représente 20% des nouveaux cas diagnostiqués en 2015, soit plus de 68 000 personnes atteintes.
Suivent l’alcool avec 8% des cas, l’alimentation avec 5,4% et le surpoids avec 5,4%. Côté malbouffe, le Circ pointe le doigt sur "une faible consommation de fruits, de légumes, de fibres alimentaires et de produits laitiers, ainsi qu’une consommation élevée de viandes rouges et de viandes transformées".
D’après les données, le nombre de cas de cancers attribuables aux facteurs de risque cités ci-dessus est plus élevé chez les hommes avec 84 000 cas contre 58 000 chez les femmes.
La cause principal est encore et toujours le tabac avec 29% des nouveaux cas puis vient l’alcool avec 8,5% des cas.
Sur 346 000 nouveaux cas de cancer diagnostiqués chez les adultes en 2015, 142 000 seraient attribuables aux facteurs de risque étudiés.
Les autres facteurs de risque "évitables" sont moins fréquents. On y trouve les agents infectieux, les expositions professionnelles, la pollution...
Cette étude vise à sensibiliser la population Française sur les risques qu’elle encourt en continuant de ne pas s’alimenter sainement, en continuant de fumer et de boire. L’accent doit donc être mis sur la nécessité d’adopter une alimentation équilibrée et une pratique régulière d’une activité physique.
"Il faut limiter son exposition à ces facteurs de risque classés cancérogènes certains ou probables", explique Isabelle Soerjomataram, membre du Circ et coauteure de cette étude.