D’après un sondage de l’association France Assos Santé révélé par Le Parisien, jeudi 17 janvier, un quart des Français ont déjà été exposés à une pénurie de médicaments. C’est une situation qui peut mettre la vie de certains patients en danger.
Il s’agit d’un sondage BVA pour France Assos Santé, réalisé par téléphone du 29 novembre au 1er décembre, auprès de 955 personnes, dont 243 atteints d’une affection longue durée. D’après cette enquête, la pénurie d’un médicament (anticancéreux, antiallergiques, antiépileptique…) ou d’un vaccin (Pneumovax, pour les personnes en attente de greffe, BCG…) a déjà touché 25% des Français. Un chiffre supérieur à ce que le président de l’association Alain-Michel Ceretti redoutait. C’est "Une menace potentielle pour la santé publique", a-t-il dit.
France Assos Santé désigne les industriels comme étant responsables de ces ruptures, en raison de leurs "stratégies financières contestables". Concrètement, les laboratoires diminuent leur stock pour limiter les pertes. Ils commercialisent le reste au plus offrant.
Alain-Michel Ceretti a quant à lui demandé plus d’informations sur les "plans de gestion des pénuries", mais surtout des sanctions financières aux laboratoires qui ne les respectent pas.
La pénurie d’un médicament peut empirer la gravité de l’état de santé des patients. L’étude note que 45 % des personnes concernées ont dû modifier, repousser, voire renoncer à leur traitement. Dans 5 % des cas, cela entraîne une hospitalisation, et dans 14 %, une augmentation des symptômes.
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a pour sa part, mis en place des procédures pour assurer le replacements des médicaments. Les personnes concernées sont invitées à consulter leur médecin.