Le Secrétaire national UNSA Police CRS, David Michaux, est revenu sur les violences qui ont émaillé le défilé du 1er-Mai à Paris, dénonçant "des failles" dans le dispositif policier.
Le défilé parisien du 1er-Mai a été émaillé de violences dans le courant de l’après-midi. Des violences commises par des groupuscules radicaux qui ont notamment saccagé un restaurant McDonald’s et un concessionnaire automobile. Pour David Michaux, secrétaire national UNSA Police CRS, la réalité du terrain a rendu le dispositif policier inutile. Il est revenu sur cette journée sur France Info.
David Michaux a d’abord tenu à préciser que la stratégie de gestion des débordements du 1er-Mai a été décidée par la préfecture de Paris, et non par les CRS. "Les consignes, pour la plupart du temps, étaient d’intervenir rapidement dès lors qu’il y aurait des mouvements. Là, le problème c’est que l’ordre n’est pas venu tout de suite. Il a fallu attendre le feu du McDonald’s pour que l’on commence à avoir des consignes", déplore le syndicaliste interrogé par France Info. Des individus cagoulés ont en effet saccagé un restaurant McDonald’s près du pont d’Austerlitz. "Les "black blocs" avaient déjà annoncé depuis longtemps qu’ils voulaient entrer en confrontation avec les forces de l’ordre", explique-t-il.
#1ermai incontrôlable à Paris #Fetedutravail pic.twitter.com/l0HR8lEL5v
— D Anthony (@AnthonyDepe) 1 mai 2018
>>>Manifestation du 1er mai : Gérard Collomb promet beaucoup plus de forces de l’ordre
Le syndicaliste a en outre rappelé que le préfet de police avait déjà annoncé qu’il y aurait des débordements, mais le "problème" c’est qu’"il n’y a pas eu de contrôle en amont". Face aux affrontements et dégradations, les forces de l’ordre ont riposté par des tirs de gaz lacrymogènes et au moyen de deux lanceurs d’eau. Pour David Michaux, il y a eu une "mauvaise gestion et anticipation" de ce 1er-Mai. "À partir du moment où l’on voit qu’il y a 1 200 personnes qui se permettent de commettre des dégradations comme on en a connu là, c’est qu’automatiquement, il y a eu des failles", a-t-il conclu.