Depuis 1920, le Soldat inconnu représente le symbole des hommes morts au combat pour la France. Mais quelle est sa véritable histoire ?
A l’occasion du 11 Novembre, jour de commémoration de l’armistice de la Première Guerre mondiale, le chef d’Etat français Emmanuel Macron dépose une gerbe sur la tombe du Soldat inconnu. Le corps de poilu tué dans les tranchées est inhumé sous l’Arc de Triomphe depuis 1920, rappelle LCI. Alors que la France est à la recherche d’un symbole à la sortie de la guerre, François Simon, le président du Souvenir français a évoqué l’idée d’un hommage à un soldat inconnu pour la première fois en 1916. "Pourquoi la France n’ouvrirait-elle pas les portes du Panthéon à l’un de ses combattants ignorés, mort bravement pour la patrie ?", s’est-il demandé.
La proposition de François Simon prend forme après-guerre. Le choix de la désignation de ce soldat s’est alors déroulé à Verdun le 10 novembre 1920, soit la veille de la commémoration de l’armistice. Auguste Thin, un jeune soldat de 21 ans, a été choisi pour désigner le futur symbole. "J’avais été choisi pour désigner le cercueil parce que j’étais le plus jeune engagé soldat de 2e classe et ancien combattant du 132e RI, le régiment de Verdun", a-t-il raconté plus tard.
Huit cercueils de poilus non identifiés tous morts au combat ont été présentés devant Auguste Thin. A la demande d’André Maginot, ministre des Pensions, ils ont été exhumés dans huit régions du front. Après hésitation, le jeune homme a déposé son bouquet d’œillets sur le sixième cercueil. Un choix qui a été justifié par le fait d’appartenir au 6e corps. "En additionnant les chiffres de mon régiment, le 132, c’est également le chiffre 6 que je retiens. La décision est prise, ce sera le 6e cercueil que je rencontrerai", a-t-il détaillé. L’illustre inconnu a été veillé toute la nuit durant, place Denfert-Rochereau (14e arrondissement) et a ensuite rejoint l’Arc de Triomphe pour sa première cérémonie solennelle le 11 novembre 1920. L’inhumation s’est déroulée plus tard le 28 janvier 1921.
> A lire aussi : 11 novembre 2020 : une commémoration sans public