Réforme des retraites, revalorisation des enseignants, hausse des prix des cigarettes... Voici les grandes lignes à retenir de l’interview d’Élisabeth Borne, ce lundi 26 septembre !
Emmanuel Macron et Élisabeth Borne tiendront, mercredi prochain, une réunion rassemblant les ministres concernés et les chefs de la majorité. Le but est de faire le point sur la manière d’engager la réforme des retraites, un sujet qui divise les marcheurs.
"Le président de la République a dit que c’était une réforme prioritaire. Il faut donc que tout le monde travaille collectivement, davantage. La solution est effectivement de décaler progressivement l’âge de départ à la retraite", a soutenu la Première ministre.
L’objectif du gouvernement est de mener la réforme pour une application dès juillet 2023.
> A lire aussi : Plus de la moitié des Français contre la réforme des retraites, indique un sondage
Retraites : Yaël Braun-Pivet opposée à une réforme par amendement
La cheffe du gouvernement se dit mobilisée pour faire face aux difficultés de recrutement dans les établissements scolaires de cette rentrée. Comme l’avait promis Emmanuel Macron, une revalorisation salariale des enseignants sera inscrite au budget.
La semaine prochaine, le ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye lancera une concertation dans les écoles qui le souhaitent pour adapter les équipements pédagogiques. Enfin, les enseignants contractuels recrutés cette année pourront participer à un concours pour être titularisés de façon exceptionnelle.
> A lire aussi : Salaire des professeurs débutants : Pap Ndiaye promet 2 000 euros nets par mois dès 2023
Élisabeth Borne estime que le prix des cigarettes doit augmenter suivant l’inflation. Cette mesure devrait également être intégrée au projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Selon Les Échos, le gouvernement envisagerait une hausse des droits d’accise, allant de 5 à 6 % l’année prochaine.
> A lire aussi : Vers une hausse de la fiscalité sur les cigarettes en France
L’article 49-3 de la Constitution est un outil à la disposition du gouvernement pour faire passer un texte en force au Parlement. La Première ministre assure que sa méthode est le dialogue et la recherche de compromis. Cependant, Élisabeth Borne n’exclut pas cette option en cas de blocage.
> A lire aussi : Réforme de retraites : Application du 49.3, les élus Réunionnais réagissent
La cheffe du gouvernement a remis en question certaines hausses des prix de l’énergie, mettant en cause l’augmentation des prix du bois de chauffage, produit en France. En revanche, Élisabeth Borne estime que la hausse des prix de l’électricité est liée à la guerre en Ukraine. "Au niveau européen, nous réfléchissons pour casser ce lien", a-t-elle précisé.
> A lire aussi : Inflation : les factures d’électricité des Réunionnais bientôt impactées par la hausse mondiale du coût de l’énergie
Sur le plan financier, les laboratoires pharmaceutiques ont réalisé un chiffre d’affaires important durant la crise sanitaire. Actuellement, le gouvernement souhaite les mettre à contribution. "On demande des efforts aux laboratoires pharmaceutiques (…) donc aujourd’hui, je pense qu’il est important qu’ils participent à l’effort collectif", a déclaré Élisabeth Borne.
La Première ministre assure enfin que des concertations sont prévues avec les énergéticiens afin de soulager le prix de l’énergie. Ils seront reçus par le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique Bruno Le Maire. "Les grandes entreprises qui fournissent de l’énergie ne doivent pas anticiper une flambée durable des prix de l’énergie, nous sommes déterminés pour éviter cette surchauffe", a ajouté Élisabeth Borne.
> A lire aussi : Plan de Macron sur l’énergie : les points à retenir !