Dans une tribune du Monde, le député européen Raphaël Glucksmann reproche encore à Emmanuel Macron de "dérouler le tapis rouge" de façon "obséquieuse" à un "dictateur", qui appuie "financièrement et diplomatiquement" la guerre menée par le président russe Vladimir Poutine en Ukraine.
Raphaël Glucksmann exhorte le président Emmanuel Macron à adopter une attitude "ferme" à l’égard de la Chine, alors que Xi Jinping entame une visite d’État en France. Dans une tribune publiée dans Le Monde, le député européen, fervent défenseur des droits des Ouïghours, insiste sur l’importance de ne pas rester silencieux face aux violations des droits de l’homme en Chine et aux menaces qui peuvent toucher la France. "Il ne s’agit pas de ne plus parler à la Chine ou de ne pas recevoir de dirigeants chinois, mais il s’agit d’être ferme, de ne pas se taire face aux crimes commis là-bas ou aux attaques menées ici, d’assumer les rapports de force", a-t-il écrit. Il souligne la nécessité pour la France de ne pas accueillir Xi Jinping de manière trop accommodante, soulignant que le dirigeant chinois n’est pas un "ami" de la France.
Adopter une position ferme face à la Chine est essentiel pour que l’Union européenne puisse jouer un rôle de puissance écologique et politique sur la scène mondiale, a encore soutenu Raphaël Glucksmann. Il critique également le président Emmanuel Macron pour avoir, selon lui, déroulé le tapis rouge de manière trop "obséquieuse" à Xi Jinping, qui soutient activement l’offensive menée par Vladimir Poutine en Ukraine. Le député européen a ensuite mis en garde contre l’influence croissante de la Chine dans des secteurs stratégiques de l’économie européenne, notamment dans la transition écologique. Il a aussi dénoncé les subventions massives et les pratiques commerciales déloyales visant à éliminer la concurrence européenne.
Le président chinois Xi Jinping débute lundi une visite d’État de deux jours en France. Plusieurs sujets seront évoqués durant son séjour, notamment les relations commerciales entre les deux pays, et la position de la Chine vis-à-vis de la Russie de Vladimir Poutine.
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