Sur le plateau du Grand rendez-vous Europe1- Le Parisien/ Aujourd’hui en France dimanche, l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin a une nouvelle fois taclé le Président avec des propos jugés offensant par l’UMP.
"Nicolas Sarkozy est aujourd’hui un des problèmes de la France. Il est temps que la parenthèse que nous vivons depuis 2007 soit refermée. Les résultats ne sont pas là, notre pays est amoindri, nous sommes divisés, nos principes sont affectés, et nous devons nous consacrer à l’essentiel". Sans équivoque, Dominique de Villepin n’y est pas allé de main morte pour critiquer l’Elysée. Tout y est passé, de la réforme des retraites en passant par le déficit public, le remaniement ministériel, et les soupçons d’espionnage sur les journalistes.
Pour Dominique de Villepin, la réforme des retraites est une victoire de Nicolas Sarkozy contre les français. Il dénonce ainsi l’attitude du gouvernement qui selon lui n’a, à aucun moment, ouvert le dialogue. En ce qui concerne le plan d’austérité, il s’est montré pessimiste en pariant que jamais le déficit budgétaire ne retournera à 3% en 2013. Allant encore plus loin dans sa charge, l’ancien locataire de Matignon a estimé que "la vie politique française offre un spectacle pitoyable", faisant allusion au remaniement ministériel. Concernant l’actualité de la semaine dernière sur l’espionnage médiatique dévoilé par le Canard enchainé, Dominique de Villepin a lancé qu’il fallait lever le secret-défense "pour que toute la lumière soit faite".
Face à cette nouvelle apparition sulfureuse du gaulliste Villepin, l’UMP n’a pas tardé à réagir. Le leader des députés UMP Jean-François Copé a indiqué que les déclarations de l’ancien Premier ministre n’étaient pas acceptables. "Ces déclarations, je les regrette vraiment beaucoup", lance-t-il en évoquant une possible éviction de Dominique de Villepin du parti de la majorité qui, force est de rappeler, a renouvelé sa carte UMP il y a quelques mois. De son côté, Bernard Accoyer, président de l’Assemblée nationale, a jugé ses propos de "choquants, scandaleux et disqualifiants". "Ils ne peuvent s’expliquer que par la soif d’exister ou la volonté de faire échouer sa propre famille politique", avance-t-il.