Acquitté par la justice dans l’affaire des assistants parlementaires européens fictifs, François Bayrou semble désormais libéré des contraintes judiciaires qui ont pesé sur son parcours politique. Avec cette affaire derrière lui, le président du MoDem ne cache pas ses ambitions.
Le procès concernant l’affaire des assistants parlementaires européens du MoDem s’est conclu lundi avec les verdicts du tribunal correctionnel de Paris. Alors que le parti centriste et huit de ses anciens responsables étaient soupçonnés de détournement présumé de fonds publics, François Bayrou, le président du groupe, a été relaxé en raison d’un manque de preuves pour étayer son implication.
"Lorsque vous avez un jugement qui vous dit que vous êtes relaxé, ça veut dire que vous êtes innocent", a réagi ce mardi M. Bayrou, rapporte L’Indépendant. Pour lui, "il n’y a pas de doute" sur son innocence. Il a, d’ailleurs, dit sur BFMTV que "depuis sept années des dizaines d’enquêteurs et de nombreux juges et procureurs ont été incapables de trouver une preuve sur cette accusation".
Cette décision du tribunal éclaircit l’horizon du triple candidat à l’élection présidentielle, et pourrait ouvrir sa porte à un éventuel retour au sein de l’exécutif. Alors que la composition complète du nouveau gouvernement, avec les ministres délégués et les secrétaires d’État, est attendue ce mardi, les spéculations circulent déjà quant aux personnalités qui pourraient y figurer.
Obligé de démissionner du gouvernement d’Édouard Philippe en juin 2017 à cause de cette affaire, François Bayrou n’a passé que 35 jours en tant que ministre de la Justice. Après ce procès, il n’a pas caché son aspiration à occuper un jour des postes de premier plan. "Rien n’est impossible avec François. Il ne s’interdit jamais rien ! La France a besoin de son expérience et de sa parole libre", selon une cadre du MoDem, citée par Ouest France.