La commission des lois de l’Assemblée nationale a approuvé, mercredi 18 novembre, une proposition de loi qui considère l’accent comme faire partie des causes de discriminations.
Désormais, l’accent intègre la longue liste des causes de discriminations déjà sanctionnées par le code pénal ainsi que le code du travail. Un projet de loi sur la discrimination fondée sur l’accent va bientôt être présenté devant les députés.
Parmi les causes de discriminations que la loi sanctionne déjà figurent entre autres les discriminations fondées sur l’origine, le sexe ou le handicap, l’orientation sexuelle, la situation de famille, la grossesse, le patronyme, l’opinion politique, l’appartenance syndicale, la croyance religieuse, etc.
Cette mesure portant sur la discrimination fondée sur l’accent a été initiée par le député de l’Hérault Christophe Euzet du groupe Agir.
La présentation de ce texte se rapportant à cette mesure est prévue le 26 novembre dans le cadre de sa niche parlementaire. Il s’agit d’un créneau qui est réservé aux groupes pour qu’ils puissent faire la promotion de leurs propres propositions ou résolutions.
Par le biais de cette proposition de loi, le groupe Agir souhaite faire la promotion de la "diversité de prononciation de la langue française" et "prohiber les discriminations par l’accent que l’on constate factuellement dans les fonctions impliquant, tout particulièrement, une expression publique".
Christophe Euzet justifie le choix de défendre la cause de discrimination fondée sur l’accent en indiquant qu’ : "A l’heure où les minorités “visibles” bénéficient de la préoccupation légitime des pouvoirs publics, les minorités “audibles” sont les grandes oubliées du contrat social fondé sur l’égalité", rapporte le journal Le Monde.
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