En dépit des appels à la démission de la part du président du Sénat, l’homme politique affilié au groupe Horizons, refuse de quitter son poste.
Initiée par le sénateur socialiste Philippe Grosvalet, une pétition rassemble 142 grands électeurs de Loire-Atlantique qui réclament son départ. Il est soupçonné d’avoir drogué et tenté d’agresser sexuellement la députée Modem Sandrine Josso.
Depuis la fin de l’année 2023, Joël Guerriau est soumis à un contrôle judiciaire et a été écarté de son parti ainsi que de son groupe parlementaire. Bien qu’il ait été prié par Gérard Larcher, président du Sénat, de se retirer de ses fonctions, le sénateur continue de maintenir son mandat. Le président Larcher insiste sur la nécessité d’un comportement exemplaire de la part des parlementaires et lui a formellement demandé de démissionner. L’élu a décliné sa demande malgré une annonce dans Presse Océan en avril 2024, dans laquelle il exprimait sa volonté de reprendre ses activités au Sénat.
Les pétitionnaires dénoncent les conséquences de cette situation sur la représentation de leur territoire. Selon eux, l’absence de Joël Guerriau affaiblit la défense des intérêts locaux, réduisant à quatre le nombre de sénateurs siégeant pour la Loire-Atlantique. Cette situation entraîne une sous-représentation de leurs collectivités au sein de la chambre haute, compromettant ainsi la diversité de leur représentation au Sénat.
Les élus rappellent que la liste de Guerriau avait recueilli 645 voix lors des dernières élections sénatoriales, soit 21 % des suffrages parmi les 3 087 grands électeurs du département. Ils jugent regrettable que ce soutien populaire ne soit plus pleinement représenté. Pour eux, la présence continue du sénateur est un problème démocratique, car elle prive le territoire d’une représentation conforme à son poids démographique.
Les signataires concluent leur appel en exigeant la démission immédiate de Joël Guerriau afin de rétablir une représentation adéquate de la Loire-Atlantique au Sénat.