Pour la dixième fois, Élisabeth Borne a engagé jeudi la responsabilité de son gouvernement pour faire adopter sans vote le projet de loi de finances pour 2023. Les députés LFI ont déposé une dernière motion de censure.
Lors de la lecture définitive du projet de loi de finances à l’Assemblée nationale, Élisabeth Borne a une nouvelle fois engagé la responsabilité de son gouvernement en enclenchant pour la dixième fois l’article 49, alinéa 3, de la Constitution. Après autant de 49.3, le projet de loi sera adopté définitivement samedi 17 décembre.
La Première ministre a souligné que "la France a besoin d’un budget au 1er janvier 2023, et le temps presse désormais". Mme Borne reconnaît qu’il y a eu des avancées, mais "nous avons aussi, trop souvent, trouvé porte close". Elle estime que "nous ne pouvons pas trouver de compromis si les oppositions craignent, ainsi, de se compromettre". C’est la raison pour laquelle elle a déclenché ce 49.3.
En réponse, les députés de la Nupes ont annoncé qu’ils allaient déposer une dernière motion de censure. Celle-ci sera "déposée maintenant pour qu’elle soit défendue samedi", a affirmé jeudi le président de la commission des Finances, Éric Coquerel. "Borne gouverne au rythme d’un coup de force par semaine", a dénoncé sur Twitter la présidente de son groupe, Mathilde Panot.