Lors d’un déplacement en Isère, mardi, Emmanuel Macron a réagi aux critiques des oppositions à la suite des révélations sur ses liens étroits avec l’entreprise Uber lorsqu’il était ministre de l’Économie. Le Président "assume à fond". "Cela m’en touche une sans faire bouger l’autre", a-t-il dit, reprenant ainsi une formule de Jacques Chirac.
Une enquête reposant sur des documents internes à Uber a dévoilé l’existence d’un accord secret entre Uber et Emmanuel Macron, lorsque ce dernier était ministre de l’Économie (2014-2016). Le chef de l’État aurait facilité l’implantation de l’entreprise en France lorsqu’il était à Bercy.
Depuis ces révélations, M. Macron est sous le feu des critiques de l’opposition. Lors de son déplacement en Isère, mardi 12 juillet, il a été interrogé par des journalistes sur ces échanges privilégiés avec la multinationale Uber.
"Comme le dirait un de mes prédécesseurs, cela m’en touche une sans faire bouger l’autre ", a riposté le Président, reprenant une expression de Jacques Chirac. "Assumant à fond" avoir reçu les dirigeants d’Uber lorsqu’il était ministre de l’Économie, il s’estime "hyper fier" d’avoir contribué à la création d’emplois dans l’Hexagone.
La formule du locataire de l’Élysée a déclenché la polémique. "Ce n’est pas digne d’un président", critique la députée EELV Sandrine Rousseau. "Cette réaction du chef de l’État est une honte... Il revendique donc qu’il est là pour servir les lobbies au lieu de servir notre pays et l’intérêt général", selon Danielle Simonnet (LFI), selon les propos rapportés par Franceinfo.
Le député Nupes Sébastien Jumel a lancé : "N’est pas Chirac qui veut". Il estime que c’était une expression "bien choisie comme abracadabrantesque, lorsqu’il était enfermé dans une situation compliquée. Emmanuel Macron ne répond pas sur le fond". Le député Adrien Quatennens évoque "la gravité de la situation". On ne peut pas "au détour d’une blague, balayer cela d’un revers de la main", selon ses dires.
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