Najat Vallaud-Belkacem, qui a occupé le poste de ministre de l’Éducation nationale, critique vivement la dépendance croissante aux écrans et propose l’établissement de restrictions pour les utilisateurs d’Internet en France.
Imaginez une situation où votre accès à internet est restreint à quelques gigaoctets (Go) par semaine. Cette proposition, présente dans le débat depuis un certain temps, est maintenant soutenue par une nouvelle personnalité : Najat Vallaud-Belkacem. Dans une tribune récemment publiée par Le Figaro le 18 mars, l’ex-ministre de l’Éducation nationale encourage à instaurer une limite pour les utilisateurs d’internet en France. "Je souhaiterais que l’on réfléchisse concrètement aux moyens de rationner internet, par exemple en accordant un nombre limité de gigas à utiliser quotidiennement", explique-t-elle.
Dans son discours, Najat Vallaud-Belkacem aborde diverses motivations. Elle souligne d’une part les enjeux écologiques, en affirmant que le numérique représente "l’une des plus grandes sources de pollution", tout en mettant également en avant des aspects sociétaux. "La rareté oblige à une certaine sagesse. Si nous savons que nous n’avons que trois gigas à utiliser sur une semaine, nous n’allons sans doute pas les passer à mettre des commentaires haineux ou fabriquer des fakes", selon Najat Vallaud-Belkacem. Dans des propos relayés par d’autres médias comme BFMTV, elle ajoute : "peut-être cesserons-nous de considérer comme ’normal’ de passer plusieurs heures sur des sites pornographiques à regarder des vidéos en ultra HD".
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Les statistiques de l’Arcep montrent que chaque Français utilise en moyenne 14 Go par mois via mobile, et un foyer utilise 222 Go par mois via sa box. Ces chiffres devraient augmenter à 89 Go pour le mobile et plus de 1000 Go pour le fixe d’ici 2030. Najat Vallaud-Belkacem soutient le rationnement d’internet pour divers bénéfices, dont le développement cognitif, la santé, la lutte contre les discriminations et le réchauffement climatique. Elle suggère même la possibilité de coder sans ordinateur. L’Ademe estime que le numérique représente environ 2,5% de l’empreinte carbone française. Le concept d’addiction aux écrans est débattu, tout comme la détox numérique.
Enfin, selon l’Arcep, Netflix et Google dominent le trafic internet en France, loin devant les sites pornographiques.
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