Le projet de loi "climat et résilience" est au cœur d’une discussion alors qu’il sera examiné à l’Assemblée nationale, à partir du 29 mars prochain.
Une tribune dénonçant le projet de loi, "climat et résilience", a été publiée ce vendredi 26 mars, par l’opposition, sur le site de France Info. Plus de 225 personnalités politiques ont posé leurs signatures pour critiquer le manque d’ambition de ce texte qui sera examiné à l’Assemblée nationale, à partir du lundi 29 mars prochain.
Entre autres, Yannick Jadot, Olivier Faure, Delphine Batho, Danièle Obono, Matthieu Orphelin, Noël Mamère, Jean-Luc Mélenchon ou encore Anne Hidalgo ... ont surtout déploré la trop grande absence des propositions issues de la Convention citoyenne pour le climat. Selon eux, l’Assemblée a récupéré un projet de loi "amoindri" et les parlementaires se trouvent dans l’impossibilité de remplir pleinement leurs fonctions.
Emmanuel Macron a accepté la mise en place de la Convention citoyenne pour le climat, un processus démocratique inédit, en 2019. Il s’agit d’une assemblée dédiée au climat et organisée pour la première fois en France.
Pendant près de 9 mois, les citoyens ont travaillé avant de fournir une proposition complète et ambitieuse : des mesures permettant la réduction d’au moins 40 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, dans un esprit de justice sociale.
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Les résultats de cette innovation démocratique ont été salués par des PDG, syndicats, ONG, parlementaires. Pourtant, l’Assemblée nationale a récupéré un projet de loi "amoindri". Selon l’ensemble des acteurs institutionnels et consultatifs (CESE, CNTE, HCC,...), il ne permet pas d’atteindre les objectifs fixés par la stratégie nationale bas carbone.
Par ailleurs, les parlementaires sont empêchés de remplir pleinement leurs fonctions. De nombreux amendements ont été, en effet, rejetés ou déclarés "irrecevables" en commission spéciale alors qu’il s’agissait des textes les plus importants pour diminuer nos émissions. En outre, le choix de limiter le débat parlementaire à 45 heures, empêchant ainsi beaucoup d’amendements d’être défendus.
Les signataires de cette tribune ont précisé que ce projet de loi climat est censé poser les bases d’une nouvelle société. "Un nouveau modèle qui tirerait les leçons de la crise que nous traversons et poserait les bases du fameux ’monde d’après’", ont-ils renchéri. Dans cette société, on se nourrit mieux, on respire mieux et où notre travail fait sens. Selon leurs dires, une société dans laquelle "nos enfants grandissent avec les clés pour comprendre le monde changeant dans lequel ils évoluent".
Ils ont aussi confié faire tout ce qui est en leur pouvoir pour insuffler les bases d’une société écologiquement viable et socialement juste lors de l’examen de ce projet de loi à l’Assemblée nationale. "Nous mettrons tout en œuvre, avec le soutien des citoyens, pour proposer des solutions à la hauteur de l’urgence climatique", ont-ils précisé.
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