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La France est à court de souffle budgétaire. Une grande conférence sur les finances publiques a été lancée ce mardi pour la relancer et plusieurs chantiers ont été évoqués.
François Bayrou a ouvert mardi une concertation nationale sur les finances publiques. Le but est d’informer et de mobiliser autour d’un objectif urgent à savoir combler 40 milliards d’euros de déficit d’ici 2026. Le Premier ministre a présenté des constats, des principes et des premières pistes d’action. Inspiré par le philosophe Henri Bergson, il a lancé un appel à la lucidité avec cette phrase clé : "la vérité permet d’agir". Entouré de plusieurs ministres, il a posé les premiers jalons d’une stratégie qu’il espère collective.
Parmi les grands axes évoqués, le travail est revenu comme un enjeu majeur. Le gouvernement estime que la France souffre d’un taux d’activité trop faible. François Bayrou l’a martelé : "nous ne travaillons pas assez". "Si notre production par habitant était dans la même gamme que celle de nos voisins européens, nous n’aurions plus de déficit budgétaire", a déclaré le chef du gouvernement sur le récit du Huffington Post. Les ministres présents ont renforcé cette idée. Ils ont pointé la montée des arrêts maladie, le faible taux d’emploi des seniors, et les lacunes de notre modèle social.
La ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, a esquissé plusieurs pistes. Elle évoque des freins à l’emploi, comme les problèmes de garde d’enfants ou un droit du travail trop rigide. Pour améliorer le système, elle plaide donc pour une meilleure formation et un accès renforcé à l’emploi. Mais le mot d’ordre revient toujours. "Il faut augmenter le nombre de personnes qui travaillent (...) il faut travailler davantage et mieux", a-t-elle lâché. L’exécutif promet un dialogue, mais tout le monde ne partage pas encore ce diagnostic.
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