Ses propos ont déclenché la polémique. Le transfert des patients Covid en TGV médicalisés au plus fort de la crise du coronavirus était en réalité assuré grâce à une mobilisation du service public. Le ministre de la Santé a présenté ses excuses.
Invité sur le plateau de France Info mercredi, le ministre de la Santé a été interrogé sur la polémique autour du recours aux cabinets privés au sein du ministère de la Santé. Il a répondu qu’au plus fort de l’épidémie de coronavirus, certaines solutions d’urgence et des "experts" ont dû être sollicités pour plus d’efficacité. Olivier Véran a parlé de la logistique des vaccins, des masques, mais aussi de la médicalisation de TGV.
"Quand vous devez équiper un TGV en 48 heures pour transporter 30 malades en coma, intubés, ventilés… vous êtes contents de trouver des gens qui ont la compétence pour le faire", a expliqué le ministre. Il a évoqué l’intervention du secteur privé alors que ce sont la SNCF et le Samu qui étaient à la manœuvre pour assurer le transport de patients vers des zones médicalement moins saturées.
🗣 Présidentielle ➡️ "Je souhaite que le président soit notre candida et que nos concurrents clarifient leur ligne” dit Olivier Véran, qui tacle une gauche “qui cherche les numéros des uns et des autres” et une droite avec “plusieurs nuances de droite extrême”. pic.twitter.com/FhyYtJVSz1
— franceinfo (@franceinfo) February 16, 2022
Une source dirigeante à la SNCF TGV-Intercités a affirmé au Huffpost que les TGV médicalisés avaient été mis en place via un partenariat "100% services publics". Cette personne a même évoqué "une belle fierté", car l’initiative a été reprise par les voisins européens. "A bord des trains ou même dans les réunions préparatoires... c’est le Samu qui a tout fait et qu’on n’a jamais croisé d’agence de consulting", selon les acteurs de terrain sollicités par CheckNews.
Le ministère de la Santé a confirmé que les transferts de patients par TGV médicalisés étaient effectivement organisés "par les services du ministère, des ARS, des établissements de santé, de la SNCF, du Samu et de nombreux acteurs publics". L’entourage du ministre a indiqué qu’il y a eu "confusion dans la réponse". Après la polémique déclenchée par ses propos, Olivier Véran a présenté ses excuses auprès des professionnels du Samu et de la SNCF. Il a tenu à leur exprimer "toute sa reconnaissance".
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