Pour ses convictions, le militant communiste André Hébert est parti en Syrie pour combattre Daech aux côtés des YPG et des FDS.
André Hébert a pris la décision de partir en Syrie pour combattre Daech. Peu avant son départ, il a été importuné par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Cette dernière a tout tenté pour l’empêcher de partir, jusqu’à la destruction de son passeport et sa carte nationale d’identité. En effet, les services français ont craint qu’il utilise son expérience militaire pour porter atteinte aux intérêts de la France.
Mais André Hébert n’est pas un islamiste radicalisé, rapporte Sputniknews. Le militant se définit comme un activiste révolutionnaire, marxiste et internationaliste. "Le combat des Kurdes en Syrie est une guerre révolutionnaire au service d’un idéal démocratique et collectiviste contre les ’néofascistes’ djihadistes", a-t-il expliqué. L’activiste a raconté sa démarche dans un ouvrage "Jusqu’à Raqqa" (Ed. Les Belles Lettres), dans la collection « Mémoires de guerre » aux côtés de Churchill et de H. G. Wells.
André Hébert est un pseudonyme choisi en hommage au révolutionnaire. Durant son interview avec Sputniknews, il a exigé de faire l’entretien avec le visage masqué. Toutefois, il a indiqué qu’il a étudié l’histoire à l’université. Il appartient aussi à un milieu intellectuel et bourgeois.
L’activiste a pris cette décision pour éviter les menaces, pour sa propre sécurité et sa paix sociale, mais surtout pour ne pas recueillir les lauriers d’un combat collectif. André Hébert est militant communiste depuis son adolescence. Il découvre le mouvement kurde à travers les récits des médias en 2014.
Le militant a ainsi nié les accusations d’Amnesty International à l’encontre des YPG (Unités de protection du peuple) sur des crimes de guerre commis, comme l’utilisation d’enfants-soldats.
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André Hébert a signé, avec ses camarades du collectif des combattantes et combattants francophones du Rojava (CCFR), une tribune dans Libération le 31 octobre dernier. L’objectif est d’appeler la France à ne pas abandonner les Kurdes dans ce combat contre les djihadistes et la Turquie.
Selon ses dires, la France aurait dû s’organiser pour envoyer plus de troupes (…) créer une zone d’exclusion aérienne au-dessus du Rojava (…), puisque la sécurité de la France est en jeu. "S’ils ont pris cette ville, capitale de la terreur en Syrie, c’est pour nous rendre service à tous […]. On a une dette envers les Kurdes", a-t-il précisé.
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