NICOLAS MESSYASZ/SIPA
Condamné à quatre mois de prison avec sursis pour "violences sans incapacité commises par conjoint", Adrien Quatennens doit retourner au Palais Bourbon le 9 janvier. Un retour qui demeure incertain.
Les résultats d’une enquête réalisée en ligne du 3 au 5 janvier sur 1 023 personnes ont révélé la position des Français après l’affaire Adrien Quatennens. Selon le sondage réalisé par YouGov pour Le HuffPost, près de 7 Français sur 10 (67%) pensent que le député du Nord issu de la France insoumise doit quitter son poste à l’Assemblée nationale. Le pourcentage des Français favorables à sa démission a donc augmenté de dix points par rapport au précédent sondage, réalisé début octobre par ce même partenaire. Cette étude a été menée quelques jours après que l’intéressé est passé aux aveux en reconnaissant les violences conjugales commises contre son épouse.
A en juger par ce nouveau sondage, le grand déballage de l’élu sur BFMTV n’a pas changé l’avis des Français. Selon l’étude, 55% des sympathisants de la NUPES soutiennent la démission de l’élu du Nord. Le taux a connu une hausse de sept points depuis le mois d’octobre. Par ailleurs, la grande majorité des soutiens de Renaissance (77%), RN (73%) et LR (72%). Le retour d’Adrien Quatennens prévu ce lundi 9 janvier pourrait donc être reporté. Il n’est pas certain de participer à la reprise des travaux à l’Assemblée en raison de "quelques soucis de santé tout juste décelés, nécessitant des examens complémentaires", a confié son avocate citée par Le Figaro.
Selon toujours le sondage, les Français ne partagent pas le même avis quant à la sanction prise par la France insoumise, après la condamnation d’Adrien Quatennens. Plus de la moitié (51%) estiment que LFI a pris la mauvaise décision avec la suspension du député pour les quatre prochains mois, tandis que 31% la soutiennent. Pour l’instant, l’élu du Nord figure parmi les non-inscrits, aux côtés de Nicolas Dupont-Aignan et Emmanuelle Ménard. Il continuera toutefois de siéger sur les bancs de la gauche, non loin des insoumis et des socialistes.
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