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La présidence de la chambre haute a annoncé mardi, la suspension provisoire de Benoît Quennedey, le haut fonctionnaire du Sénat soupçonné d’espionnage au profit de la Corée du Nord.
Dans le cadre d’une enquête ouverte en mars par le parquet de Paris et confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure, Benoît Quennedey a été interpellé dimanche. Depuis, il est en garde à vue.
Le 27 novembre, la présidence de la chambre haute a déclaré que cet administrateur principal à la direction de l’Architecture, du Patrimoine et des Jardins s’est vu "interdire provisoirement l’exercice de ses fonctions".
La Direction générale de la sécurité intérieure (DSGI) cherche à déterminer si le haut fonctionnaire a effectivement "fourni" des informations à la Corée du Nord. Le président du Sénat, Gérard Larcher a été informé de la procédure judiciaire dont fait l’objet Benoît Quennedey, et a de ce fait autorisé la perquisition de son bureau, selon franceinfo. Dans le communiqué du Sénat publié mardi, il a déclaré qu’il fallait à présent laisser la justice faire son travail.
Gérard Larcher a par ailleurs demandé qu’un rapport complet sur les activités et les fautes que Benoît Quennedey aurait pu commettre dans ses fonctions soit établi par les deux secrétaires généraux du Sénat. "Si les faits incriminés étaient avérés, ils seraient d’une extrême gravité et seraient de nature à porter atteinte à la perception de notre Institution", est-il indiqué dans le communiqué. "Le Sénat pourrait se constituer partie civile".