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A Octeville-sur-Mer (Seine-Maritime), l’ancien Premier ministre, Edouard Philippe, s’est exprimé sur les différentes crises actuelles et à venir en France.
L’ex-Premier ministre et actuel maire du Havre, Edouard Philippe, s’est déplacé à Octeville-sur-Mer (Seine-Maritime), mercredi 16 septembre, pour soutenir Agnès Canayer (LR) dans le cadre des sénatoriales. Devant une assistance, composée d’une centaine d’élus, il a appelé à voter pour la sénatrice sortante, mais également, il s’est exprimé sur la situation actuelle et à venir du pays, note Le Figaro.
"Je pense que nous allons affronter une tempête : une tempête économique, une tempête sanitaire, peut-être une tempête sociale. Les temps qui viennent vont être difficiles", a prévenu Edouard Philippe. En utilisant des lexiques maritimes, il a appelé au rassemblement face aux différentes crises.
Il a estimé que quand la tempête arrive, l’important n’est pas d’être d’accord, sur toutes les questions, avec ceux qui sont sur le bateau. A son avis, il est essentiel de savoir où l’on veut aller et comment affronter la tempête, selon BFMTV. "Je crois que nous aurons bien besoin dans les semaines qui viennent de cette capacité de rassemblement, de dépassement", a-t-il proposé à cette occasion.
L’ancien chef du gouvernement n’a pas manqué d’évoquer son ancienne formation politique, Les Républicains. Ce parti l’a exclu puisqu’il avait fait le choix d’accepter la proposition du président de la République et de diriger un gouvernement voulant réduire le déficit, réformer l’assurance-chômage, augmenter le budget de la défense, réformer la SNCF.... "Et on a préféré considérer que je serais mieux à l’extérieur, et je suis assez reconnaissant aux responsables de ce parti politique, car c’est vrai que je suis plutôt mieux à l’extérieur", a taclé Edouard Philippe.
Durant sa prise de parole, l’ex-chef du gouvernement a aussi dénoncé les logiques partisanes. Selon ses dires, les gens votent pour ce qu’ils connaissent de la personne, par adhésion à la personne, à ce qu’elle fait, ce qu’elle comprend. "Intéressons-nous aux femmes, aux hommes, aux projets, à la méthode, aux valeurs, à ce pour quoi vous voulez vous battre", a-t-il exhorté. Le dépassement, le sens de l’Etat, le sens de la France, devraient être privilégiés, selon lui, pour travailler ensemble, plutôt que la "boussole partisane". Edouard Philippe est très sollicité pour les campagnes sénatoriales. Par ailleurs, les résultats d’un sondage ont montré qu’il est en tête des personnalités politiques préférées des Français.